dimanche 8 mars 2015

noRanne, journal de bord #4

Le Grand Hotel
Les mystères de cette ville sont impénétrables : un lundi de mars l'hôtel Ibis Style (MON hôtel Ibis Style, celui de la Gare) est complet. Je m'en offusque, passe par le site internet, puis par booking.com, appelle, encore le jour même pour s'assurer qu'il n'y a pas d'annulation qui me permettrait d'avoir une chambre. Mais non. Je dois changer d'hôtel. Moi, changer?
J'ai horreur du changement. Et d'ailleurs je viens ici, pour accompagner le changement chez ce client.
Et on me fait changer d'hôtel. un scandale.
Depuis le temps qu'on accompagne le changement, il n'est toujours pas autonome. Et moi je suis perturbée. Je me translate de 50 mètres dans la même rue, et c'est comme si je passais sur Mars (without a map)
Et bien presque.
C'est le Grand Hotel, splendeur passée, décorum suranné et effort de modernisme dans les chambres que dément une insonorisation ratée. Tu dors avec la personne de la chambre d'à côté. A l'Ibis au moins il faut que je sois dans la douche pour entendre mon collège chanter Bach sous la sienne (j'aime beaucoup mes collègues, même s'ils sont tous un peu bizarres).
Mais surtout j'ai aimé les couloirs, je me suis sentie dans Shining, vigilante à ne pas me prendre une voiture à pédale au tournant du couloir. Mes mails se sont couverts de redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum, redrum,

Heureusement le wifi ne fonctionnait pas et ils ne sont pas partis.



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