samedi 3 septembre 2016

A la lumière de ce que nous savons


" Ecouter est difficile, parce qu'on court le risque de devoir changer la manière dont on voit le monde." - A la lumière de ce que nous savons, Zia Haider Rhaman

Lu cet été.
Avec grande passion.
Avec grande lenteur.
Savourer chaque phrase.
Les relire même parfois.
Ne pas se fier à la couverture en français, elle ne le sert pas.
Comment le raconter? Les critiques disent que c'est du John Le Carré, la philosophie en plus.
C'est encore autre chose je pense.
Une fiction, presque réelle.
Une réflexion politique, philosophique historique et sociologique à la fois, dans un entrelacs de relations où s'emmêlent l'amitié, l'attirance et l'amour dont la définition se perd au fil des pages.
Nous sommes en Afghanistan, en se croyant dans une autre scène de Pukhtu (de DOA), au Bangladesh où on découvre un autre volet de l'histoire, en Angleterre pour prendre le thé avec la haute aristocratie et se promener dans les quartiers indiens., au Pakistan avec des vieux colonels qui jouent aux échecs.
Nomade sur la planète, la langue est riche, à lire en français pour être sûr d'en attraper toute la poésie. Même si une traduction est en soi un parti pris, seuls les "english native" sont capables d'en saisir toutes le nuances dans la VO.


"Nous pensons avoir une image exacte de tant de gens, avoir une idée de ce qu’ils recherchent, de ce qui les motivent dans l’existence. Combien de personnes envisageons nous ainsi ? Nous pourrions les compter. Mais quand nous commençons à réfléchir au nombre de gens dont nous croyons qu’ils ont à leur tour une image exacte de nous, les choses s'écroulent. Qui a une image exacte de nous ?"
A la lumière de ce que nous savons, Zia Haider Rhaman


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