mercredi 2 août 2017

Pour quels endroits sommes-nous faits?



"Je suis faite pour certains endroits (...)
Pourquoi es-tu prête à sacrifier ta vie? Et je n'ai pas répondu.
Mais (...) j'aurais pu dire : pour ce monde je pense.
Pour de la bonté. Pour les moments simples, quotidiens que nous cessons de voir alors qu'il ne faudrait pas, une marmite où l'eau bout, ou une fleur plus ouverte que le jour d'avant. Parce que j'aime vraiment ces moments là. J'aime les endroits comme les marécages ou une grotte."

Un bûcher sous la neige  - Susan Fletcher

Ce livre m'a été offert et j'en suis ravie (@merci, tu te reconnaitras).
J'apprécie rarement qu'on m'offre des livres. C'est osé car je lis beaucoup, je suis pénible sur les choix, exigeante sur l'écriture, méfiante sur les têtes de gondoles. Quelqu'unes de mes amies s'y risquent (oui, toutes des "elles") et avec succès, ce sont toutes des lectrices avides, critiques, et qui offrent d'abord des livres qu'elles connaissent plutôt que les conseils du libraire (j'adore le mien, mais pas certaine que je suivrai ses conseils)

Un bûcher sous la neige donc, un livre que je n'aurai pas acheté si j'avais lu uniquement la quatrième de couverture. Il aurait fallu une critique (dans Lire Magazine) ou un forte recommandation par quelqu'unes de mes amies lectrices.
Je ne vous dirais rien du résumé. Je vous dirais juste que je n'ai qu'une envie : celle de retourner en Ecosse, aller  à Glencoe, dans les Highlands. Ce livre est un hymne à la vie, a réussi à m'intéresser à l' Histoire (celle avec un H majuscule), au travers de l'histoire de cette femme, sorcière, fée, poétesse, philanthrope, humaniste avant l'âge. Un roman si bien (d)écrit que l'on sent les plantes, que l'on voit le paysage, que l'on est dans le roman.
J'ai senti le froid de la neige, la chaleur du bûcher, j'ai vu la rousseur des écossais, l'odeur de la tourbe.

Et je me suis demandée pour quel endroit j'étais faite.
Pas sûre que ce soit la ville où j'habite aujourd'hui.
Pas sûre non plus que je sois sédentaire.
J'aime l'idée du nomadisme, d'être loin de tout (encore faut il avoir des attaches pour en être loin...), d'être étrangère là où je suis, et de m'y sentir bien...
Il y a quelque chose d'universelle moi, que j'entretiens avec chaleur et bienveillance.


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