samedi 2 février 2019

L'air con




Je suis perdu dans tes yeux
Tes yeux qui battent des ailes
Qui font de l'ombre au bon Dieu
Et des clins d'œil au soleil
Je vole à côté de toi
J'ai presque plus peur du vide
Car ça brûle au fond de moi
D'un feu de joie dans le bide
Je bouillonne à petit feu
Comme pour une insolation
Je rougis

Je suis tellement amoureux
Que j'en ai l'air un peu con
Mais tant pis

Je suis perdu dans ta bouche
Comme une bouteille à la mer
Comme un clodo sous la douche
Comme un soleil en hiver
Je nagerai dans tes eaux 
Jusqu'au comptoir de mes rêves
C'est ma langue sur ta peau
À l'abreuvoir de ta sève
Je me regarde la queue 
Comme ça avec les yeux ronds
L'air ravi

Je suis tellement amoureux
Que j'en ai l'air un peu con
Mais tant pis

Je suis perdu dans ton cœur
Mais alors là j'y vois rouge
Au tourbillon de ma peur
Du jour où faudra que j' bouge
Il parait que plus on aime
Plus ça peut nous faire du mal
J' vois là un sacré dilemme
Mais tu me dis qu' c'est normal
Qu'il faut profiter au mieux
De la vie tant que c'est bon
Et moi j' me dis

Je suis tellement amoureux
Que j'en deviens un peu con
Et tant mieux

L'air con - Imbert-Imbert


Découverte d'hier soir. Le théâtre en bas de chez nous, nous reserve régulièrement des surprises, on en repart avec des pépites.
C'était le cas hier soir, avec Cinq. Cinq chanteurs, auteurs-compositeurs, chanson française, dont Imbert Imbert.

Imbert-Imbert a un look improbable, de punk de 40 ans, ce qu'il reste d'une crête quand la calvitie ne fait plus que guetter mais s'est installée. Il a une voix incroyable, des textes poétiques et crus par endroits, à faire rire les enfants, et rougir les mamans.
Et surtout Imbert-Imbert a une contrebasse.
Il fait corps avec.
Il est sa contrebasse.
J'aimerai être sa contrebasse par moment.

A écouter vivement, il est sur Spotify ici


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