Pisançon |
Vivian Maier - photographe à la renommée récente et post mortem - a passé du temps dans le Champsaur d'où était originaire sa mère et la famille de celle -ci.
Elle y a grandi entre enfance et adolescence, et est revenue plus tard avec son appareil photo. Une américaine dans les années 50, on peut imaginer la curiosité qu'elle suscitait et son engouement à photographier la campagne paysanne, elle qui venait de New York et d'autres grandes villes américaines.
Après plusieurs jours de ski, en cherchant la neige, on a revisité le Champsaur sur les traces de Vivian Maier.
Molines en Champsaur |
A Môlines en Champsur, cul-de-sac après La Motte, il y reste une église, un auberge et une maison de l'ONF et quelques habitations, traces de vie. En bordure du Parc National des Ecrins, on remonte la Severaissette vers des villages abandonnés.
Vue de Pisançon |
Le fond de vallée, vue de Molines |
Au début du Champsaur, la vallée y est plus large, et offre un horizon bleu et lointain.
La vallée de la Severaissette, vue du cimetière de Molines (plus petit que le jardin de mon père).
Fin de journée en février, il fait frais, le peu de neige est gélée.
Eco Musée de Pisançon |
L'Eco Musée de Pisançon fait la part belle à Vivian Maier, avec un fond de photos conséquent. L'association est dynamique en expositions, événements, stages, concours et même bourses!
Mais pour le musée, les horaires d'ouvertures restent mystérieux en dehors de l'été.
http://www.association-vivian-maier-et-le-champsaur.fr
L'Auberie - ferme encore en activité? |
La Motte en Champsaur |
Beaucoup de fermes sont isolées, éparpillées dans la vallée.
Certaines ne sont plus en exploitation et risquent de tomber en ruines, les jeunes paysans leur préfèrent les stabulations, plus faciles à entretenir.
A côté de la fontaine de la Motte, un arbre de Noel original, probablement fait par les enfants de l'école d'à côté
Molines en Champsaur |
Couleurs chatoyantes une ferme à l'air accueillant capte plein sud les rayons du soleil d'hiver, face au soleil couchant.
Saint Bonnet |
En bas de la grand rue, la petite place avant celle du marché.
Une fontaine, une boucherie et une boulangerie.
Plus loin le photographe a fermé, personne n'a repris sa suite à la retraite. Il avait tenu longtemps, photo d'art, les mariages, les naissances, le numérique.
La mercerie aussi plus loin a fermé, même raison. Comme la mercière, la clientèle a vieilli. Qui va encore dans une mercerie?
La Tour à la Motte |
De nombreuses bâtisses sont marquée d'un frorton avec une année 1841 ou dans la décennie qui suit. Une époque faste our le coin?
Cette ferme là avec sa tour était pour des notables dans ce coin perdu de montagne.
Saint Bonnet, dans les ruelles médiévales |
Fontaines dans tous les villages, voire plusieurs. L'eau y coule ne permanence. Pour plus de sureté, la commune y inscrit euh non contrôlée, ou non potable. Les autochtones la boivent tout de même. Les estivants, eux, en sont malades, pas assez de chlore, trop de bacteries.
Pisançon - inactivité du matériel |
Un vieux tracteur garé au fond d'un musée. Il y en a encore des comme ça, dans les granges, dans les cours de fermes, et sur la route.
Ils ont l'élégance de leur âge, la nonchalance de ceux qui ont la vie devant eux.
Je me suis mariée sur un engin comme ça, celui ou enfant j'avais passé beaucoup de temps à faire le foins : couper, retourner, botteler, ramasser. Le mien n'est plus, longtemps remisé dans sa grange, il a du finir dans une casse quelconque, cimetière pour tracteurs à la retraite.
Derrière, les loups |
Entre deux toits, la crète de la vallée aux loups (celle du film de JM Bertrand).
Les champs |
Avant les barrières électriques, elles étaient en bois. Elles le sont toujours, surtout autour des fermes.
Molines au fond de sa vallée |
Quelques maisons dans cette impasse de vallée. Le Parc des Ecrins à droite, le col à gauche pour Valgaudemar.
Vers la cabane de Peyron Roux |
Un chemin creux pour les estives, qui ne doit plus voir passer que des randonneurs. Les moutons ne passent plus par là.
A la Motte en Champsaur |
Dans son jus, une ferme à l'angle de deux rues, qui furent jadis des chemins de passage, en face du four.
Les oignons sèchent au soleil, les bottes de foin sont encore des rectangles attachés par une ficèle jaune.
Fleuron de la vallée, inscrite au Patrimoine Mondial des Monuments Historiques, la Chapelle des Pétètes.
Il est possible de passer à côté sans la voir. Elle tourne le dos à la route, pourquoi s'arrêterait on encore à cette chapelle? Il y en a tant des chapelles et des oratoires dans la vallée, à croire qu'ils étaient si pieux.
Mais si on prend la peine de s'arrêtant sur ce petit bout de détour par L'Auberie, qu'on monte à pied le talus, on découvre la façade avec les têtes, les satinettes, leurs visages ronds, naïfs et leurs yeux fixes.