mardi 25 décembre 2012

Le jour où...


Le jour où…

J’ai fait de pâtes avec un œuf au plat un mercredi midi aux enfants, je me suis dit que quelque chose clochait.

D’autant plus qu’il avait été précédé d’un jour où j’ai envoyé du bureau un mail à ma fille (de 9 ans !) et suivi d’un jour où je me suis retrouvée au bord des larmes un vendredi soir à 17h parce que se profilait une réunion boulot le dimanche en fin d’après midi.

Signes qui ne trompent pas.

Ce n’est plus tout à fait moi cette personne qui communique par mail avec ses enfants, ne leur fait plus 5 fruits et légumes par jour et se met dans tous ces états pour du boulot le week end.
C’était la fin de la super woman.

Le jour où je me suis rendue compte que je n’étais pas un super héros.
J’y avais cru, comme tout le monde. La réalité se rappelait à moi.

Je ne peux pas travailler tous les jours comme une tarée, rentrer, diner, coucher les enfants et retravailler jusqu’à tomber de sommeil sur mon mac, avoir les traces des touches sur les joues, le mercredi trimballer les enfants à la natation, au sport, à la musique aux arts plastiques, les attendre en travaillant avec mon mac sur les genoux (c’est pour ça qu’on les appelle des laptops), se faire un diner boulot le soir, rentrer fatiguée et un peu saoûle,
assumer une formation pour devenir coach, lire la littérature ad hoc, en tirer la substantifique moelle, être brillante en mise en situation, bien accompagner ma coachée, en faire un mémoire digne de ce nom,
être tout le temps intelligente, voir ce que mes clients ne voient pas, comprendre leurs besoins avant eux et gagner toutes les propositions commerciales que j’écris, être sympa avec mes collègues, faire grandir les plus jeunes et challenger les autres, ne jamais baisser la garder sur l’exigence de qualité,
être une mère attentive tous les jours, cuisiner des légumes tous les jours avec de la viande bio, faire en sorte qu’Hector n’ait jamais de pantalon trop court, Adèle toujours un manteau à sa taille et Germain des bonnes chaussures au pied,…

Je ne peux pas mener 3 vies en même temps.
Je ne peux pas vivre chacune des 3 vies à 200% et être parfaite das chacune d’elles.

Alors…
Alors les enfants ont déjeuner oeufs au plat –pâtes un mercredi, j’ai refusé une mission pourtant intéressante, et je n’ai pas lu toute la bibliographie du parfait coach.

Renoncer ça s’appelle.
Et c’est dur croyez moi.

Ca l’est moins quand on a fait plusieurs nuit de 12h, qu’on a passé une journée sur un canapé à lire un bon livre après l’avoir entamé dans un bain.
Quand on a pris un peu de temps pour soi et on voit les choses avec plus de recul. Finalement œufs au plat-pâtes ce n’est pas si grave, les enfants ont adoré.
Des missions intéressantes, je n’en manque pas, et cette certification de coach je l’aurai.

Le plus dur, c’est juste de ne pas être un super héros.

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