Ce n’est pas le physique. A l’évidence.
Ni l’Afrique du Sud.
Ni le militantisme.
Je ne suis pas une grande militante, ni
pour la liberté, ni pour l’égalité. A la limite, je militerai pour moi et encore discrètement
par l’action souterraine voire sournoise plutôt qu’en frondeuse.
Je suis tombée sur des fragments de ses discours,
sur des phrases qu’il a dites, sur ce poème qu’il a repris :
« It
matters not how strait the gate,
How
charged with punishments the scroll,
I am the
master of my fate
I am the
captain of my soul. »
W. E. Henley (1931)
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« Aussi
étroit soit le chemin,
Nombreux
les châtiments infâmes,
Je suis le
maître de mon destin,
Je suis le
capitaine de mon âme ».
Traduction française dans Invictus de C. Eastwood.
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Et c’est comme si il me parlait directement. C’est comme si au delà de toutes ses luttes, il me le chuchotait dans l’oreille, juste pour moi, et ce que cela faisait sens, et devenait mes vérités.
« J'ai
appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la
vaincre. »
Je sais maintenant ce qui me rapprochait de Nelson
Mandela.
Ce sont ses croyances, ce sont ses convictions.
Et sa capacité à les énoncer, à les partager, à les
appliquer.
Ce qui m’ennuie dans sa mort, c’est qu’il n’y a
plus personne pour me dire des choses pareilles.
Qui nous rappellera que nous n’avons pas d’autre
Dieu que notre âme, et que le seul maitre à bord c’est nous ?
Que notre iPhone n’est même pas un ersatz de ceux
là ?
Je dois me le dire à moi même, à mes enfants, au
reste de mon monde quand c’est important.
Sa mort m’oblige a plus de responsabilité, à me
porter toute seule.
Je ne voudrais pas faire mon mauvais esprit mais il me semble cependant que Mandela n'aurait pas dit que nous n'avons d'autre Dieu que notre âme. Mandela a puisé dans le Christ son courage et la force de pardonner et il a pu prononcer des phrases comme celles-ci : "Each Easter marks the rebirth of our faith. It marks the victory of our risen Savior over the torture of the cross and the grave."
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