Les photos de paparazzis s’affichent à Pompidou,
et ça fait polémique.
Mazarine Pingeot la première s’en insurge.
Jeunette et bleuette, elle raconte comment elle s’est faite avoir par le
journaliste de Paris Match. Mais plus de vingt ans après, lâcher prise ne
représenterait-il pas une forme paix avec elle même, son père et son histoire, reconnaissant que c’est une partie de la grande Histoire ? Et qu’en tant
que telle, elle est au Musée.
J’ai croisé la mienne, d’histoire, au musée des
Arts et Métiers, samedi dernier.
Après les salles consacrées aux sciences, aux
chimistes et toutes ces découvertes qui revisitent tous nos cours d’ingénieur –
et c’est parfois comme si je n’y avais jamais été – il y a une (grande) salle
consacrée aux communications en général.
Les enfants se régalent de ces objets de
« l’ancien temps » qui ont été toute notre enfance.
Les appareils photos Polaroid avec lesquelles mon
oncle nous prenait et nous montrait dans la minute nos bouilles dorées par le
soleil avec encore du sable dans les cheveux lors de nos vacances en Bretagne.
Cela me semblait le comble de la modernité, j’avais une dizaine d’années.
Les premiers magnétophones à cassettes sur lesquelles
on enregistrait à renfort de grandes technologies les disques que les copains
nous prêtaient ou les chansons du top 50 quand elles passaient à la radio, en
essayant tant bien que mal de couper les commentaires de l’animateur.
La machine à écrire sur laquelle j’ai tapé mon
rapport de stage de 1ère année. Les plus technophiles d’entre nous
(on en disait pas geek à l’époque) avaient un PC et certains même Windows, mais
c’était réservé à une élite.
Le premier ordinateur un ZX81 que mon père avait acheté
à l’époque. On n’en faisait pas grand chose. Branché sur la télévision noir et
blanc, on recopiait des programmes, puis
en tapant
« execute » on voyait s’afficher « bienvenue » à
l’écran. C’était juste fantastique
Le téléphone Be Bop avec ses couleurs de bonbon
acidulé, d’une réalité post- moderne. Il ne fonctionnait pas dans certaines
rues de Paris car « la borne était trop loin ». Impensable aujourd’hui.
Je ne parle pas de postes de télévision plus profonds
que larges, ni des projecteurs de cinéma où il fallait changer la bobine au milieu
du film. Nous allions au ciné club et c’était la fête.
Toute cette salle tient dans mon iPhone. Et encore
bien plus dans celui de mon iMari.
Quand est ce que nous serons aussi une pièce de musée ?
Zélie a aussi cette jolie machine à écrire Valentine, c'est rigolo.
RépondreSupprimerIl est beau ce musée.
A bientôt.
MB