dimanche 11 février 2018

Hésitations

A la maison Doisneau

J'y vais ou j'y vais pas?
J'hésite. Séparer l'oeuvre de  l'homme. 
Est-ce possible?
Aller voir Wonder Wheel de Woody Allen?
Je suis un aficionados de Woody. Je les ai tous vus, voire revus (Meurtre mystérieux à Manhattan, Manhattan,  Annie Hall...). J'ai même aimé les moins bons, en partie par habitude, en partie pas loyauté, une sorte de fidélité aveugle.
Mais là, j'hésite.
Il n'est pas dans le coeur de la tourmente, juste pas loin. Avec les affaires sur sa fille adoptive, pas celle qu'il a épousé, celle dont il aurait abusé. Dylan Farrow.
Et d'ailleurs que dire d'une homme qui épouse la fille adoptive de sa compagne?
Pourtant, ses films ne le mettent pas en valeur, pas un homme de pouvoir, plutôt un homme de névroses. Un homme à faire n'importe quoi, aussi en matière de coucheries, à consommer des psy comme moi du chocolat. Je ne sais pas lequel est mieux. 

Je ne suis pas imperméable à la vie des gens. Je sais aussi qu'on ne peut pas réduire quelqu'un à ce qu'il a fait. 
Je n'ai plus écouté Carla Bruni une fois qu'elle a épousé Sarkozy, j'écoute moins Noir Désir et plus du tout Cantat depuis 2003, et sans être choquée je suis dérangée de le voir en couverture des Inrocks récemment. 
Alors, est ce que y aller c'est fermer yeux? c'est s'accommoder? c'est supporter? ou c'est faire preuve de discernement?
L'homme peut il être différencié de son oeuvre? 
Certains disent que c'est ma névrose non résolu qui crée l'artiste. Quid de la perversité?
C'est une question d'éthique pour moi, mais je ne suis pas certaine de la mettre au bon endroit.


Je ne sais pas.
Je vous tiens au courant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire