Lac d'Orta - Italie |
De quoi d’ailleurs ?
De sa baignoire, de la mer, de la
piscine, de la flaque d’eau, de la jouvence.
D’abord c’est plus froid.
Que tout le reste.
L’eau vient de là-haut, des altitudes, de la neige, de
plusieurs mois en arrière voire des années, c’est comme un bain dans une eau
qui a existé bien avant nous. Elle a suivi tout ce chemin, dans les pierres,
les rochers. Elle a fait torrents, cascades, ruisseaux, a vécu milles vies,
croisé milles autres avant de s’étaler ici, miroir au repos, lac de mercure
scintillant dans la lumière.
Ensuite c’est circonscrit.
Les montagnes autour délimitent
le territoire. Elles se reflètent dedans, y tombent abruptement, mais veillent
sur la surface plane. Elles se mirent, vaniteuses à n’en plus finir, sauf les
jours d’orages, où tout se passe sans elles.
C’est plus doux aussi.
L’eau, les reflets, la surface. Le
fond quand on le voit, les galets autour.
Enfin c’est plus rassurant. J’ai l’impression d’être
« entre soi » ici, que des éléments d’ici, de là-haut, rien
d’ailleurs, rien de loin, rien d’inconnu, que des éléments d’altitude de la
neige au rocher, jusqu’à la profondeur que j’imagine à portée de nage même
quand je ne voiw pas le fond.
Est-ce que ce qui (me) rassure c’est de savoir que c’est à (ma)
portée ?
Etre capable, c’est d’abord penser que c’est possible.
Comme dit l’autre* « ils l’ont fait car il ne savaient
pas que c’était impossible ».
* Mark Twain
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