Ce
n’est pas un quartier de Bruxelles en flamand.
C’est
le nom d’une auteur(e) islandaise celle qui a écrit Rosa Candida, paru en
France en 2010. J’en avais parlé dans mon blog de l’époque.
Au
3ème jour de Bruxelles, finie la pente douce, je reprends des vrais
livres, avec des vraies histoires qui se lisent tout aussi bien d’ailleurs. Et
les éditions Zulma (vous savez ces livres avec les petits motifs géométriques
en couleurs) continuent de publier ses romans.
Vient
de sortir en France l’exception, écrit en
2012 en islandais, mais peu nombreux sommes nous ici à pouvoir la lire
directement dans sa langue. Nous sommes donc soumis au bon vouloir d’un éditeur
de nous mettre à disposition ces perles venues du froid, de la nuit et du Nord.
J’adore
son écriture, douce et poétique, bien que les histoires soient dures. C’est la
vie qu’elle raconte, les histoires d’amour qui finissent mal (pas qu’en
général), les séparations, les sentiments qui s’effilochent et ceux qui se
nouent de nouveau. Les rencontres et les amitiés qui se créent dans le froid et
dans le noir. Au fil des pages, on se rappelle souvent qu’il fait nuit tout le
jour dans ce pays, que le soleil se lève après 11h et qu’il se couche avant 15h,
dans un déluge de rouge et de lumière flamboyante.
C’est
elle qui le dit.
Le
repas est souvent composé de pommes de terres bouillies, de choux rouges et de
confiture d’airelles, tout cela servi même temps. La neige est une constante,
les gens vivent dedans, il faut bien s’habiller avant de sortir, l’été est
court et ces gens vivent au bout du monde et ont créé le leur avec leurs codes.
Un
jour je serai rentière (ou à la retraite) et j’irai passer un hiver là-bas. Je
mangerai de la confiture avec mes pommes de terre et je tutoierai en islandais
mes voisins de palier à qui j’offrirai des gâteaux quand j’en ferai.
En
été je traverserai le pays à pied, et j’irai voir le soleil qui ne se couche
pas.
D’ici
là, je lis ses livres en me régalant de chaque mot.