lundi 21 décembre 2020

Vivre au féminin impose de ne pas (toujours) vouloir (sa)voir

 

Le duo de Deborah Levy

"Comme tout ce qui implique de l’amour, nos enfants nous rendaient heureuses au delà de toute mesure – et aussi malheureuses – mais ne nous mettaient jamais dans un état aussi déplorable que le faisait le neo-patriarcat du 21ème siècle. Ce dernier exigeait de nous d’être passives mais ambitieuses, maternelles mais pleines d’une énergie érotique dans le sacrifice mais comblées – nous devions être des Femmes Modernes et Fortes tout en étant soumises à toutes sortes d’humiliations, tant économiques que domestiques. Si nous  passions la plupart de notre temps à culpabiliser sur tout, nous n’étions pas certaines pour autant de savoir ce que nous avions fait de travers.
Ce que je ne veux pas savoir -  Deborah Levy

C'est l'autre livre (prix Femina étranger) de Déborah Levy sorti en même temps que le coût de la vie. Je ne sais pourquoi dans nos librairies deux livres en même temps d'une même auteure. On reste dans le même esprit, une lecture décalée de la vie, des liens qu'on ne ferait pas sans elle.
Quelqu'un m'avait dit un jour "notre place dans le monde est là où tu fais des liens qui ne se feraient pas sans toi". Cette personne est décédée depuis plusieurs d'années déjà, elle n'avait pas 40 ans, mais elle avait compris ça.
Je ne sais pas si Débrroah Levy sait qu'elle fait des liens qui lui donne une place dans le monde, en tout cas dans le mien!

Et en cette fin d'année, elle m'encourage : "pour devenir écrivaine, j'avais du apprendre à interrompre, à parler haut, à parler fort, puis bien plus fort,  et à  revenir à ma propre voix  qui ne porte que très peu."
Non que je ne veuille devenir écrivaine, mais juste se faire entendre. Et, je commence à comprendre qu'il va falloir que je change de tactique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire