Pousser-Glisser 3 heures après |
jeudi 31 décembre 2020
Qui l'eut cru?
mercredi 23 décembre 2020
Balade urbaine au premier jour qui rallonge
Le bâtiment de l'informatique de la Caisse des dépôts et consignation. Il contient entre autres beaucoup de serveurs, des informaticiens, des prestataires qui déjeunent chez Gérard au coin de ma rue. Depuis le confinement ce bâtiment est vide, moins de monde chez Gérard le midi. D'ailleurs il est fermé, et Gérard semble exilé dans son Auvergne natale pour la période.
C'est du moins ce que je lui souhaite.
La lune au loin, dans un coin de ciel bleu. On a gagné quelques minutes de jour ne plus. Ca joue sur le moral.
Détruire, reconstruire.
Un éternellement recommencement.
Quelle est la logique économique ?
Pama, ce qui reste du Group dans un désordre de béton et d'acier. A quelques centaines de leur tout nouveau siège social.
Quelle signification ces sièges sociaux ont ils encore à leur des confinements à répétition et du télétravail à outrance?
Frontière. Nette. Précise. Taguée.
Ici commence. Ici finit.
Rue Nansouty. Les belles façades. C'est ce qu'on a de plus proche de Central Park dans mon quartier.
(Je voyage comme je peux.)
Gazébo déserté de ces gars qui font leur cross fit le dimanche matin. J'ai oublié : nous sommes mercredi.(
Vue très parisienne, parc vide. Où sont-ils ces baladeurs du dimanche?
Zut, j'ai oublié nous sommes (toujours) mercredi.
Peu de feuilles, autant d'âmes. Des policiers en vélo sur le pont au loin.
Traverser Cité Universitaire sans ses étudiants.
Des après midi entières j'ai passé là, jouer, raconter des histoires, boire des chocolats chauds ("encore meilleurs que la semaine derrière"), lire, travailler, attendre la fin de l'escrime, la natation, le multisport...La passerelle du Vietnam (si seulement !) qui enjambe pleine de verdure le périphérique. Longtemps en (re)construction elle n'a ouverte qu'après que je passe mes après-midi à Cité U.
Cité du Chaperon vert, des efforts artistiques.
Des efforts faits pour rendre cette Cité agréable, qu'elle n'est pas l'air d'une cité.
Ca marche, on y passe, on circule, ça devient presque une lieu de passage , de balade (vers la passerelle).
Qu'apporte une girafe jaune à la Cité du Chaperon Vert? Du jaune déjà. En face de l'école, elle amène au moins de discussion entre enfants et parents.
Des bureaux en construction. Encore.
Que vont il devenir si on ne revient pas au bureau?
En plus des girafes jaunes, des figures de battantes pour l'égalité des droits : Simone Weil, Dulcie September, et d'autres qui avec le temps se cachent derrière les arbres et les buissons qui grandissent.
La maison de François-Vincent Rapsail.
Il n'a jamais été médecin, mais a voulu soigner tout le monde.
Des hommes au travail, sur un toit. Ils ne sont pas attachés. Ils ne parlent pas français (y a -t-il un lien?).
Il a bataillé pour caler son échelle de toit. J'attendais angoissée qu'il y arrive en me demandant ce que je devais faire s'il n'y arrivait pas et tombait.
Compter #2 - ça a des conséquences
38% |
Lectrice assidue de Lire avant qu’il ne se marie avec Magazine Littéraire (que j’avais aussi essayé, comme Books et comme toute autre publication sur les livres !) et devienne Lire Magazine Littéraire je ne peux pas ne pas avoir été influencée par cette surreprésentation, par ce monde écrit et raconté par les hommes, qui ne nous offre que leur point de vue, qu'une partie de la réalité.
Directement dans ma bibliothèque, pour être anecdotique. Je rappelle : l’intime est politique. Ma bibliothèque est donc politique.
Dans ma frénésie de comptage, j’ai recensé ma bibliothèque, ou du moins une partie.
Dans la section livres de « poche », la plus ancienne, celle qui retrace de façon longitudinale ma vie littéraire (les livres achetés jeune quand je n’avais pas d’argent, les classiques qu’il faut avoir lus, et les trouvailles rapportées de partout) sur 200 livres, 76 auteures (femmes).
J’ai honte. Heureusement qu’il y a eu des auteures comme Agatha Christie, Amélie Nothomb, Nancy Huston, ou Claudie Gallay, ces dernières où j’ai quasiment tout acheté en poche. Sinon je n’aurai jamais atteint ce pourcentage.
Pour me rassurer, j’ai fait un carottage, un petit test sur une autre étagère, celle où je range les achats plus récents : sur 28 livres, 18 par des femmes.
HOURRA ! J’ai inversé le pourcentage. C’est aussi sur cette étagère que je range les féministes : Gloria Steinem, Roxanne Gay, Titiou Lecoq…
De là à me dire que mon carottage est partial…
Pour en avoir le cœur net, il faudrait que je compte toute ma bibliothèque, sachant qu’il y en a dans toute la maison. C’est un boulot de fou, donc potentiellement pour moi au sens littéral ; ce qui me retient encore c’est 1) ça fait de moi une maniaco-compulsive, 2) j’ai peur du résultat.
J’aimerai faire mienne cette maxime. J’aurai 50 ans cette année, 62% de ma vie a été consacrée à lire des hommes. Si à partir de maintenant je ne lis que des femmes, alors quand je meurs vers 85 ans (espérance de vie en France en 2019) j’aurai rétabli la parité dans mes lectures.
Je pourrai déjà commencer en faisant « une année sans les hommes » en 2021 (je salue ici Siri Hustvedt et son roman « un été sans les hommes »). Et tout de suite je stresse : comment faire si Pete Fromm sort un roman ? ou Jonathan Franzen ? ou John Irving ? ou Sylvain Tesson ?
Je les garderai pour 2022 et en attendant j’aurai découvert plein de nouvelles auteures.
Dernière minute pour mettre au pied du sapin
Tiffany McDaniel |
Tiens, la nuit où tu es née, ton père a compté toutes les étoiles dans le ciel. Ca lui a pris toute la nuit, mais il l’a fait. Tout comme il a compté les étoiles la nuit qui a suivi la naissance de tous tes frères et sœurs. Si tu lui demandes combien il y en avait dans le ciel la nuit où Leland est né, il te dira le nombre exact, en ajoutant qu’il y en avait 5 de moins que la nuit de Fraya. La nuit de Trustin, c’est celle où il y avait le plus d’étoiles filantes, tandis que celle de Lint avait plus de lune qu’autre chose. Flossie qui rêve d’être une star est celle qui en avait le moins. Et tu sais qui en avait le plus ?
Betty -Tiffany McDaniel
Aux superbes Editions Gallmeister, dans la lignée des tous les romans publiés chez eux : My absolute Darling, Sauvage, Dans la forêt...
C'est une histoire de naissance et de connaissance, de vie surtout. L'auteure est jeune, c'est l'histoire de la famille de sa mère, dans l'Amérique des Appalaches (qu'on sait aujourd'hui dévasté économiquement et par les opioïdes, mais ce n'est pas de ça dont on parle dans le livre). C'était une période où tout semblait possible, ce qui le sera final pour la narratrice.
Justesse des émotions, écriture fluide et précise (dans la même tonalité que My absolue Darling), on y parle de violences dans la famille et de ce laisse des traces dans la suivante, de lien avec la nature, d'un père décalé dans le monde toujours au diapason des siens. Un bijou.
mardi 22 décembre 2020
Compter #1 - Lettre à un magazine qui fut mon preféré
Je suis abonnée à Lire magazine littéraire depuis des années, j’apprécie avec des hauts et des bas ; de plus en plus de bas, tout en me disant que je dois soutenir ce type de presse, parce que j’aime la littérature, toute la littérature. Mais force est de constater que je ne pioche plus mes lectures dans cette revue (où je pioche mes lectures fera l’objet d’une prochaine analyse).
Le numéro de novembre m’a profondément agacée, en le feuilletant j’avais l’impression qu’il n’y avait que des auteurs masculins, cités, photographiés, dont on lisait les extraits qualifiés d’ŒUVRE. A tel point que je n’ai pas lu ce numéro.Arrive décembre, avec les 100 livres de l’année selon Lire magazine littéraire. Même sentiment d’agacement ; cependant j’ai décidé d’être plus objective, alors j’ai compté. Un simple comptage, rien de scientifique, pas de population placebo, pas d’échantillon test. Juste 1+1+…
Je me suis contentée des pages 48 à 90 consacrées « 100 livres de l’année », celles qui font la couverture. 100 livres, j’ai noté 97 auteurs, parfois il y a 2 auteurs pour un même livre (les essais surtout) et d’autres fois plusieurs livres pour un même auteur (c’est plus rare).
Sur les 97 auteurs cités, 62 sont des hommes, et 35 dont des femmes - des auteures - soit 64% des meilleurs livres de 2020 pour Lire magazine littéraire sont écrits par des hommes.Je noterai juste ici que le Président Directeur de la publication est un homme, de même que le Directeur Général, que le Directeur de la Rédaction. Il faut arriver aux rédacteurs en chef adjoint pour trouver la première femme de la hiérarchie aux côtés d’un autre adjoint homme.Que dire des chroniqueurs ? 6 (dont Sylvain Tesson que j'adore, gentiment misogyne, si on peut être misogyne de façon « gentille ») parmi les 6, deux femmes chroniqueuses. Sur les 37 personnes ayant collaboré au numéro, 14 sont des femmes soit moins de 40%. Doit-on s’étonner alors d’une sélection très largement masculine ?
La moitié des auteurs cités ont leur photo en illustration : on voit donc entre les pages 48 et 90, 2 fois plus d’hommes que de femmes en photo. Ce qui est effectivement une illustration du monde qui nous entoure ! Pas du monde tel qu’il est et que nous voyons dans nos vies, dans nos familles, dans la rue, mais du monde tel qu’il est représenté.
Un seul auteur a droit à un « 4 pages » : c’est un homme, ensuite les reportages « double page » sont autant consacrés à des hommes qu’à des femmes (2 à chaque fois). De même pour les articles qui occupent une pleine page : 7 pour chacun des sexes, cependant les femmes doivent plus souvent partager leur page (2 « pleines pages » sur 7 consacrées à au moins une femme sont partagées) soit avec un homme, soit avec d’autres femmes (jusqu’à 3 femmes en même temps).
Et bien non.
- « Comment avez-vous fait vos calculs ? » Si vous ergotez sur mes calculs - sachez d’abord que je peux vous donner le tableau de comptage – c’est que vous vous trompez de sujet : ce n’est pas celui de la précision à l’unité qui importe, mais celui de la tendance, elle ne changera pas avec un en plus ou en moins. Et la tendance est écrasante.
- « On ne fait pas un magazine, et surtout pas les « 100 livres de l’année » avec un oeil sur la parité et sur le quota des pages attribuées aux deux genres ». Je l’imagine bien. Mais rien ne vous empêche de regarder le résultat d’ensemble et de vous interroger : est-ce représentatif de notre année littéraire ? Quels livres on a loupé ? Comment on a pu les rater ? Quels biais apporte la composition de notre staff ? de ces contributeurs ? Que pouvons-nous changer (si vous le voulez bien sûr) ?
- « On n’est pas responsable de la sélection des éditeurs et des sorties, on prend ce qui est présenté ». Et vous pourriez ajouter « On est juste à l’image de ce qui est publié ». D’accord. Alors, vous êtes d’accord de perpétuer la surreprésentation des hommes dans la littérature (et autres essais grand public). Vous pourriez, là encore vous poser la question de votre responsabilité d’éditeur de presse. Vous pourriez interroger cette surreprésentation, interpeller les maisons d’édition, en trouver d’autres différentes (que les grandes classiques), chercher, creuser, donner plus de place aux auteures… Bref, faire votre travail de journaliste et nous montrer les biais de notre monde au lieu de les reproduire.
Ne me demandez pas « Quelles auteures ont été oubliées ? » C’est vous les journalistes, pas moi. Trouvez-les. Ca nous évitera peut être d‘entendre parler toutes les années des mêmes auteurs et d’être saturé de Carrère, Mauvignier, Enard… tous très bons, mais omniprésents.
Par pitié évitez moi : « si on va par là, il faut qu’on aussi qu’on se mette à compter toutes les minorités». D'abord, les femmes ce n'est pas une minorité, c'est la moitié de la population. Et oui, il faut bien commencer bien quelque part. Et vous en êtes à peine au début.
Et oui, je suis d’accord avec vous, plus de parité dans votre équipe ne garantit pas une meilleure représentation (au sens plus juste des hommes et des femmes) dans les pages de votre magazine (quoi que ?). Mais démontrera que vous en avez conscience et que vous y portez un minimum d’attention.
lundi 21 décembre 2020
Vivre au féminin impose de ne pas (toujours) vouloir (sa)voir
Le duo de Deborah Levy |
Ce que je ne veux pas savoir - Deborah Levy
mercredi 18 novembre 2020
Vive au féminin : les choix ont un coût
"Quand une femme doit trouver une nouvelle façon de vivre et s'émancipe du récit sociétal qui a effacé son nom, on s'attend à ce qu'elle se déteste par-dessus tout, que la souffrance la rende folle, qu'elle pleure de remords. Ce sont les bijoux qui lui sont réservés sur la couronne du patriarcat, qui ne demande qu'à être portée. Cela provoque beaucoup de larmes, mais mieux vaut marcher dans 'l'obscurité noire et bleutée que choisir des bijoux de pacotille."
Le coût de la vie - Deborah Levy
C'est effectivement l'histoire d'une femme qui change de vie, une écrivaine qui quitte sa maison, son mari, garde ses deux filles (grandes) et qui le vit bien. On ne sait pas pourquoi elle part - peu importe d'ailleurs - elle se crée sa nouvelle façon de vivre, cherche un nouvel équilibre centré sur ce qu'elle veut/peut, qu'elle trouve (vite). Sa nouvelle vie - chaque jour nouvelle - est plus créatrice, moins routinière, plus libre au sens de moins d'obligations sociales ou d'attendus familiaux.
Simone de Beauvoir le disait bien "pas de mari, pas d'enfants je n'ai pas le temps" sous-entendu pour réfléchir et écrire.
Les femmes mariées avec enfants le savent "un mari, des enfants, un boulot, je n'ai pas le temps" sous-étendu pour moi, pour réfléchir et pour écrire (ou peindre, ou lire, ou vivre ...) pour donner au Monde. Elles sont des "bêtes de somme" au service d'autres qu'elles mêmes.
Bête de somme (définition) : un animal domestique utilisé par l'homme comme animal de travail pour porter des charges.
Sous entendu charge mentale, sociale, affective, émotionnelle...
mercredi 4 novembre 2020
Se moquer de (presque) tout
L'Inde dans les années 1920 |
"J’ai donc rejoint, de fort mauvais humeur, Annie et lui pour les deux plus longues heures de ma vie, assis à l’avant d’une Rolls Royce ridiculeusement camouflée, pendant que l’homme auquel je viens de sauver la vie est assis à l’arrière et essaie de flirter avec l’objet de mon affection. Sur l’échelle des expériences, celle-ci se situe légèrement au-dessus d’une attaque au gaz moutarde dans une tranchée."
Les princes de Sambalpur – Abir Mukherjee
Ce qui nous dépasse, et nous enchante aussi
"Il est difficle pour une femme de reconnaitre qu’elle s’entend bien avec sa mère - curieusement, cela parait une forme de trahison, du moins c’était le cas chez d’autres femmes de ma génération. Afin d’entrer dans la société des femmes, d’être adultes, nous traversons une période où nous nous vantons fièrement d’avoir survécu à l’indifférence, de notre mère, à sa colère, à son amour écrasant, au fardeau de son chagrin, à sa propension à picoler ou au contraire à ne pas toucher une goutte d’alcool, sa chaleur ou à sa froideur, à ses éloges ou à ses critiques, à ses désordres sexuels ou au contraire à sa dérangeante transparence. Il n’est pas suffisant qu’elle ait transpiré, enduré les douleurs du travail, donné naissance à ses filles en hurlant ou sous anesthésie locale ou les deux. Non. Elle doit être tenue reposnsable de nos faiblesses psychiques pour le restant de ses jours. Il n’y a pas de mal à se sentir proche de son père, à pardonner. Nous le savons toutes. Mais la mère est contrainte à un tel niveau qu’il n’y a plus de règles. Elle doit tout simplement être accusée."
Ce qui a dévoré nos coeurs de
Louise Erdrich est une écrivaine américaine, figure de la littérature indienne, elle milite d'ailleurs pour la renaissance de la culture amérindienne. Ce n'est pas la première fois que je la croise dans mes lectures, mais c'est la première fois que je la lis.
C'est une histoire de deuil et d'amour, et de ce qui se transmet d'une génération à une autre sans savoir, le bon comme la malédiction. C'est une histoire où les femmes se soutiennent, s'entraident et s'en sortent. De légendes indiennes qui resurgissent sans qu'on comprenne prosaïquement ce qu'il se passe, mais qu'on accepte comme un fait, pas comme un phénomène.
L'écriture est belle, et me fait l'effet d'un carré de chocolat à sucer lentement. Chaque mot compte, chaque phrase a plusieurs niveaux de sens, et je me suis régalée à relire plusieurs fois certains paragraphes pour m'en repaitre (sans danger!).
Quand aux mères, les nôtres et celles que nous sommes, il y aurait tant de choses à dire...
Je me contenterais de dire que c'est aussi ce que nous en faisons, que ce soit un cadeau ou une malédiction.
jeudi 22 octobre 2020
"S'affirmer" disait-elle ... et si ce n'était pas toujours la bonne option?
Aussi à mettre dans votre bibliothèque |
- Quelle preuve on a que ça marche, à part son (unique) expérience personnelle? Est-ce que être confiante ambitieuse et "act like a man" permet d'obtenir des postes où on a le pouvoir d'agir? Avec pour conséquences de perpétuer ce système basé sur l'excès de confiance et l'ambition.
- Y a-t-il d'autres manières de faire que celle-là? Une autre manière d'agir plus centrée sur "qui on est" plutôt que "faire comme attendu"? Ce qui potentiellement multiplie alors les façons de penser et d'agir, et d'autant, les réponses à apporter aux sujets complexes qui sont les nôtres ?
- pour les hommes, la confiance en soi est effectivement un critère pour obtenir un meilleur job
- pour les femmes, ce lien n'est pas établi, la confiance ne soi ne permet pas une ascension professionnelle.
- le nombre de cas de Covid19 est lié au genre du leader du pays (une femme implique moins de morts)
- les résultats de la crise sont considérablement meilleurs quand une femme dirige le pays
- les confinements ont été déclarés plus tôt dans les pays où une femme dirige
- les femmes ont appris à craindre plus le risque, ou dit autrement à éviter les risques inconsidérés. Les pays dirigés par les femmes ont donc imposé le confinement plus tôt, et ainsi évité la propagation du virus et réduit le nombre de morts
- les femmes ont aussi appris à privilégier un leadership plus ouvert et plus démocratique : dit autrement elles prennent l'avis d'autres, elles écoutent et se forgent une opinion.
- d'abord que l'excès de confiance en soi est un handicap et que la prudence face au risque est un avantage dans la situation sanitaire qu'on connait, c'est à dire dans toutes les situations d'incertitude qui engagent d'autres que nous, en particulier quand la vie est en jeu. Douter, se poser des questions est une qualité (presque une compétence alors?)
- ensuite que diriger ne peut pas être un exercice solitaire. S'entourer, consulter, discuter, confronter des points de vues sont certainement un moyen d'aboutir à des solutions ou des décisions plus pertinentes. Encore une fois la diversité des points de vues avant d'agir au nom de tous, même en pensant le faire pour leur bien, est certainement porteuse d'actions plus adaptées.
mercredi 23 septembre 2020
On part de loin
"Naître fille, c'est devoir surmonter beaucoup d'obstacles" une video de IFHG (dispo sur YouTube |
Le Président Réné Coty - que j'imagine comme un vieillard pas tout à fait présent - "(...) venait tout juste d'accéder à la présidence de la République. "Comment allez vous?" m'a-t-il demandé en guise d'accueil. Cela m'a paru saugrenu. J'ai répondu un peu froidement "Bien monsieur le Président". Et il a continué "je voudrais vous voir sourire." C'était très déplacé. j'ai dit "je pourrai sourire si vous accéder à ma demande". Ndr : on se rappelle qu'elle venait demander la grâce d'un condamné à mort.Et il y a la fois où il a mélangé les condamnés et contre-disait l'avocate sur les faits : "Un homme pouvait être guillotiné à la place d'un autre à cause de la distraction ou de la fatigue d'un vieux président. J'ai dit "nous ne parlons pas de la même affaire. C'est le dossier de ce matin que vous évoquez". Il a ri."Je n'aime pas ce que ça dit de ce président sur sa vision du monde, des Autres, des hommes et des femmes en général. Et de la légèreté avec laquelle il prend sa fonction.Elle a plus de considération sur De Gaulle, même s'il reste le patriarche qu'on connait, le Sauveur de la nation : "il m'a tendu la main en me toisant. Et de sa voix rocailleuse, il a lancé "Bonjour madame". il a marqué un temps "Madame ou Mademoiselle?". Je n'ai pas aimé. Mais alors pas du tout. Ma vie personnelle ne le regardait pas. J'ai répondu en le regardant bien droit "Appelez-moi maître, monsieur le Président".De Gaulle prend ces demandes de grâce au sérieux, étudie les cas des condamnés et cherche à comprendre, sans faire autre chose (prendre ses cachets comme Coty pendant l'entretien, ou chercher à charmer comme Mitterand). Il est dans son rôle de Président, que dans son rôle, même si patriarcal et condescendant, reflet de son temps (?).Mitterand - qui est (était) tout de même mon idole en matière de Président de la République - est tombé de son piédestal (celui que moi j'avais érigé) "J'ai toujours pensé que Giscard était le plus féministe de nos présidents. en tout cas plus que Mitterand qui ne pensait aux femmes que pour des calculs purement électoralistes et chez qui j'ai toujours senti du Sacha Guitry." On connait un peu sa vie, son côté Guitry peut être plaisant mais son cynisme moins :"François Mitterand quand à lui, me recevait et m'écoutait poliment, mais il ne m'a été d'aucun soutien. Et je ne me faisais aucune illusion sur son féminisme. Il appartenait à la vieille garde des politiciens et entretenait avec les femmes des rapports de séduction et de galanterie empreintes de paternalisme vieux jeu. (...) il était profondément contre l'avortement et, malgré ses promesses a même retardé comme il l'a pu la loi autorisant son remboursement".
- soyez indépendantes financièrement
- soyez égoïstes, devenez prioritaires
- refusez l'injonction millénaire à faire à tout prix des enfants : la materniét n'est ni un droit ni un accomplissement
- n'ayez pas peur d'être féministe
dimanche 6 septembre 2020
Il était une rando - J#4
Le matin à Furfande |
A gauche en sortant |
En attendant notre panier repas |
Bramousse en face |
Un des chapelle des Escoyères |
le temps que ça se lève |
Le dernier nuage |
Au départ de Furfance |
Col de Bramousse |
Le soleil se lève |
Si haut! |
Saint Véran |
Notre blessé |
Saint Véran |