samedi 6 octobre 2012

Si ce n'est pas le bonheur,...


En France, le paradis se trouve au sud, à la fondation Maeght.
Au Danemark, il se trouve à la Fondation Louisiana.

C’est une (bonne) copine qui m’avait conseillé d’y aller. On mesure la Bonté des cop(a)ines aux bons plans qu’ils vous révèlent.
Celui-là en est un extraordinaire.

Si j’étais une statue : je serai « l’homme qui marche » de Giacometti.
Si j’étais une sculpture je serai une Max Ernst
Si j’étais dans le vent, je serai un pendule de Calder
Si j’etais une rondeur (pas de commentaire !) je serai une Henry Moore
Si j’étais…. Je serai à la fondation Louisiana

On imagine une très belle propriété avec un grand jardin, ouvert sur la mer. Sur la Baltique, certes, mais tout de même la mer.
On imagine une maison à la Frank Lloyd Wright étendue autour d’une ancienne bâtisse en bois blanc. On imagine un parc parsemé de sculpture, qu’on peut toucher, caresser, photographier à l’envie.
On s’imagine flâner là, la mer en toile de fond. On traine au café, sur la terrasse que domine des Calder. Puis le ciel se fonce, l’horizon se fâche (nous sommes toujours à Copenhague avec cette étrange météo), tout est noir, il est minuit en pleine après-midi. On boit un café, un chocolat derrière une baie vitrée entre l’orage sur les Calder qui dominent la Baltique et le pouce de César derrière notre table.






C’est un lieu porteur, c’est un lieu qui met en scène l’art moderne, qui le rend beau, palpable presque incarné.
Rien que pour ça, je suis contente d’être allée en Scandinavie cet été, d’avoir ignoré chaleur, soleil et ciel bleu (et de le regretter maintenant).
Si ce n’est pas le bonheur, ça y ressemble un peu.