lundi 21 avril 2014

Auður Ava Ólafsdóttir


 Auður Ava Ólafsdóttir

Ce n’est pas un quartier de Bruxelles en flamand.
C’est le nom d’une auteur(e) islandaise celle qui a écrit Rosa Candida, paru en France en 2010. J’en avais parlé dans mon blog de l’époque.

Au 3ème jour de Bruxelles, finie la pente douce, je reprends des vrais livres, avec des vraies histoires qui se lisent tout aussi bien d’ailleurs. Et les éditions Zulma (vous savez ces livres avec les petits motifs géométriques en couleurs) continuent de publier ses romans.

Vient de sortir en France l’exception, écrit en 2012 en islandais, mais peu nombreux sommes nous ici à pouvoir la lire directement dans sa langue. Nous sommes donc soumis au bon vouloir d’un éditeur de nous mettre à disposition ces perles venues du froid, de la nuit et du Nord.
J’adore son écriture, douce et poétique, bien que les histoires soient dures. C’est la vie qu’elle raconte, les histoires d’amour qui finissent mal (pas qu’en général), les séparations, les sentiments qui s’effilochent et ceux qui se nouent de nouveau. Les rencontres et les amitiés qui se créent dans le froid et dans le noir. Au fil des pages, on se rappelle souvent qu’il fait nuit tout le jour dans ce pays, que le soleil se lève après 11h et qu’il se couche avant 15h, dans un déluge de rouge et de lumière flamboyante.
C’est elle qui le dit.
Le repas est souvent composé de pommes de terres bouillies, de choux rouges et de confiture d’airelles, tout cela servi même temps. La neige est une constante, les gens vivent dedans, il faut bien s’habiller avant de sortir, l’été est court et ces gens vivent au bout du monde et ont créé le leur avec leurs codes.

Un jour je serai rentière (ou à la retraite) et j’irai passer un hiver là-bas. Je mangerai de la confiture avec mes pommes de terre et je tutoierai en islandais mes voisins de palier à qui j’offrirai des gâteaux quand j’en ferai.
En été je traverserai le pays à pied, et j’irai voir le soleil qui ne se couche pas.
D’ici là, je lis ses livres en me régalant de chaque mot.






dimanche 20 avril 2014

Bruxelles, ma belle #4


Bruxelles, ma belle
Je te rejoins bientôt
Aussitôt que Paris me trahit
Et je sens que son amour aigrit et puis
Elle me soupçonne d'être avec toi le soir
Je reconnais c'est vrai tous les soirs dans ma tête
C'est la fête des anciens combattants d'une guerre
Qui est toujours à faire

Bruxelles, attends- moi j'arrive
Bientôt je prends la dérive
Dick Annegarn


Toute une série de maisons Art Nouveau à Bruxelles, deux architectes ont oeuvré principalement à l’époque : Victor Horta et Ernest Blérot.
J’aurai adoré vivre à cette époque, d’abord parce que j’aurai été une véritable égérie, rondeurs et blancheur étaient les canons de la beauté et ensuite parce qu’on pouvait vivre de ses rentes et voyager était une véritable occupation, pas un loisir.

Promenade dans le quartier Saint Gilles

La maison Horta, entièrement conçue par Victor Horta jusque dans le mobilier

Avenue Louise, un hôtel particulier

Détail de la façade de la maison des instruments de musique

Une relique, probablement
La presse, passe encore, mais socialiste? voire coopérative?

La Galerie Saint Hubert


La Halle Saint Géry


La ville moderne ou le MacDo Pis?

En plein centre ville

A quelle époque sommes-nous?

Quand le Manneken Pis fait dans la dentelle...

Un soupçon de modernité

Gandhi perché

d'autres perchés

Le temple (du moins le mien), pour faire le plein de spéculoos

Ne pas quitter Bruxelles sans lui
Même s'il a chanté Amsterdam et laisser Bruxelles à Dick



Bandes dessinées, Bruxelles#3



Peut-on visiter Bruxelles sans parler de BD ? Cette ville ne compte pas moins de deux lieux dédiés à la bande dessinée, et d’innombrables magasins de BD, de l’officiel de Tintin au sombre shop « la bande des six nez » dans un improbable quartier loin derrière le Parlement Européen.

Nous avons donc acheté et relu « Asterix chez les Belges »,  la bande dessinée en pente douce…
Et nous avons revisité nos classiques sur les façades de la ville entre deux cafés gay, le Manneken-pis (qui a beaucoup déçu les enfants : ils ont préféré la petite sirène de Copenhangen), les friteries et les chocolatiers qui sont probablement plus nombreux que les BD shops.

Ce qui me donne l’occasion de partager une petite sélection BD, qui n’a rien de belge.

 Fun home de Alison Bechdel, un roman familial en BD, tragicomédie disent-ils. Oui, il y a de cela. Une belle histoire racontée par la fille, sur le père (il y a le pendant sur sa mère « c’est toi ma maman ? »). Une histoire de recherche d’identité et de genre, de qui on est contre et comme ses parents. 
A lire absolument pour ceux qui aiment la BD qui dérange un peu.





Plus léger, mais aussi grinçant, Platon Lagaffe, survivre au travail avec les philosophes de Pepin et Jul, sur le monde du travail. Un peu caricatural, mais parfois j’aimerai oser en donner une copie à certains de mes clients, histoire qu’ils se rendent compte.

Le seizième opus de Jonathan Celle qui fût, la série de Cosey. 
Je suis une inconditionnelle, de la série, de l’auteur, de ses dessins, de son monde, de ses pensées… Ses autre albums sont tous super, bien, extra, géniaux (quand je vous dis que je suis fan...!), il n’y en a pas un que je mettrais de côté et si je devais choisir entre A la recherche de Peter Pan, le voyage en Italie ou le Bouddha d’azur, je serais bien embêtée. Je compte les mois et les années entre ses sorties, redoutant le moment fatidique où il s’arrêtera d’écrire et dessiner, l’homme a 64 ans.


J’ai aussi envie de vous parler d’Ana Ana, déluge de chocolat de Dormal et Roques, même si ce n’est pas de la BD en vrai, celle pour les adultes (i.e. grincheuse et intellectuelle). Ana Ana est la petite sœur de Pico Bogue, et quelques albums lui sont consacrés. Dans un format demi A4, voire B5 à l’horizontal (il y a probablement un mot savant pour ce format paysage, mais je ne le connais pas), Ana Ana prend la vedette, dans un ton mi album pour enfants mi Bd adolescent, les dessins sont agréables (c’est le même tandem auteur/dessinateur que Pico Bogue), le ton léger, sans prétention comme le carré de chocolat avec le café en fin de repas.
C’est un ami qui me l’a offert, un collègue au boulot m’appelle Ana Ana en référence à cette BD et un client m’a dit que je ressemblais à un personnage de dessin animé, alors…