dimanche 29 janvier 2017

A Paris, aussi

Neoarone
C'est au 140 boulevard du Montparnasse.
Ce sont des anciens locaux de La Poste, qui vont être transformés en logements. Le bâtiment est laissé à un collectif d'artistes, tendance street art, qui investit les lieux et les remodèlent avant la grande transformation.
Ca se visite comme une promenade, un état des lieux, une curiosité.
Y a un bar en bas, une galerie en haut, et un art shop quelque part.

Balade street art #3 : little and big men

De face
De profil

What are you waiting for?

Together
Fighting

dead

samedi 28 janvier 2017

Poem of the day

With each shot
he killed the self
until there was no one left
to bring home the bacon
Jim Harrison - L'éclipse de la lune de Davenport, et autres poèmes

De coup de verres
il tua le soi
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne
pour faire bouillir la marmite
Jim Harrison - After Ikkyu an Other Poems

A lire en écoutant le dernier album des Early Spring Horses "What the wood whispers too itself"

Je ne savais pas que Jim Harrison avait écrit des poèmes, je suis tombée dessus chez mon libraire préféré (un jour je vous parlerai de mon libraire).
C'est un pur bonheur de mots qui forment un petit dessin, un peu comme un haïku en moins sec et plus "sauvage et beau".

Hommage au monsieur qui nous a quitté l'année dernière.
Le monde qu'on a connu n'est plus, son paysage change à chaque instant.

Jim Harrison


Quote of the day

Lena Gudd - l'homme qui venait du froid
A winner is a dreamer who never gives up

Un gagnant est juste un rêveur qui n'a pas su renoncer

dimanche 22 janvier 2017

Nos années lycée : le Grand Bleu

Le Grand Bleu

Qui se souvient du Grand Bleu?
L'incontournable Grand Bleu.
"Mio Palmo, Roberto?"
La musique de Eric Serra
Le sourire de Jacques (qui compensait le peu de répliques).
C'est probablement le premier rôle avec le moins de répliques depuis la disparition du cinéma muet.

Il est à revoir.
Il a moins et mieux vieilli que nous.

J'avais oublié plein de choses.
J'avais oublié que quand il gagne de l'argent  - 10 000 $ en 1988 c'est énorme - , Enzo ne s'achète pas une voiture neuve. Il fait repeindre sa voiture, en rouge, deux couches.
J'avais oublié que faire prendre l'air à un dauphin c'est le remettre à la mer.
J'avais oublié que Jacques est un autiste; qu'il est attachant, qu'il est touchant.
J'avais oublié que Enzo s'occupe de lui, qu'il est le lien avec la vie, avec le monde des humains.
J'avais oublié que c'est la mort d' Enzo qui enlève à Jacques la seule raison qu'il a de remonter.

Mais je n'avais pas oublié que j'avais aimé le film.



Balade Street Art #2, bestaires

Chut, il dort
Très grand, mais il n'en a plus pour longtemps, le quartier est en pleine démolition

En hauteur

en rondeur

Discret au coin de rue

Si reprendre à deux fois avant de la prendre pour un doudou

D'un autre écran
Sans trop savoir d'où il vient

dimanche 15 janvier 2017

Balade Street Art #1, des visages des figures

The Queen 
x3
demain
Tout droit sortie...du future

Tout droit sortie ...d'une BD
Un petit côté Titouan Lamazou
Il sévit plusieurs fois celui là
L'Afghane de National Géographic?
Au moment de la fin du monde

D'ailleurs
Collage sur une palissade

The wall (vous les voyez où les flamants ?

Collage
Mohammed Ali

dimanche 1 janvier 2017

London, une histoire de famille

Have a nice day bus - london 

3 jours à Londres.
Ça sonne comme un titre de film, cinema indépendant, dialogues surinvestis, références culturelles incompréhensibles pour qui n'a pas fait une thèse en littérature...
C'était juste notre escapade à mon iMari et moi. Les enfants partis chez leurs grand-parents, la cuisine attendra (elle attend déjà depuis 5 ans d'être refaite), vive l'Eurostar.

Mon iMari a un cousin qui vit à Londres depuis 12 ans. Un "aussie" loin de son île, loin de la terre des Carter, loin des "family drama" comme il dit.
Je ne l'avais jamais rencontré, parti en Europe quand nous sommes passées en Australie, nous nous sommes croisés. Les cousins s'étaient vus pour la dernière fois plus de 20 ans auparavant.
Nous avons été invités à diner : entre 5 et 6 pm, en grande banlieue londonienne (20mn de train de King's Cross!). 

Son père est une fan d'histoire familiale, nous avons le résumé des histoires de chacun des enfants et petits-enfants, c'est à dire des cousins et de leurs enfants, avec les mises à jour régulières (c'est plus précis et fréquent que la mise à jour de nos iOs). 
Donc nous connaissons l'histoire du londonien. Du moins, le pensions nous. Mais toute histoire a sa version, isn't it?

Le cousin a un fils d'un premier mariage, resté en Australie (le fils, pas le mariage, qui est "dead" donc -  le mariage dead, pas le fils!). Il est marié avec une anglaise et a deux garçons. Nous nous étions conditonnés pour une soirée dans une maison anglaise, kitch à souhait, pleine de l'Esprit de Noêl, avec des garçons en pyjamas, du Christmas pudding (mmmmmh)...

Déjà à la gare, les cousins ne se reconnaissent pas, c'est moi qui dit à mon iMari, " y a un mec la bas qui attend dans la froid avec son téléphone à la main..." C'est lui.

Et dans les 5 mn de voiture (surchauffée, la voiture, pas les 5 mn), il nous fait la dernière "up date" (celle qui règle les erreurs de la version précédente...), une mise à jour d'urgence.
- on a cuisiné du mouton, j'espère que vous aimé le mouton? 
Deux informations essentielles dans la phrase : le "on" qui ne dit pas qui et le "cuisiné" qui dit qu'ils ont fait un truc exceptionnel. Je n'aime pas le mouton, mais je sens que ce n'est pas important, que le plus important est à venir.
- à la maison, vous allez rencontrer "my fiancée", je suis en train de divorcer, je me marie avec elle l'année prochaine

Ah, voila qui change toute la donne. 
Son père est-il au courant? Est-ce important qu''à quarante ans, son père soit tenu au courant? Et pourquoi ce n'est pas arrivé jusqu'à Paris?
Ce n'est pas tout à fait la même soirée que la version auprès du sapin de Noël, avec des gosses en PJ. 

Ce fut la version sitcom : 

  • du couple récemment ensemble dans une maison qu'ils viennent de louer avec le panneau TO LET qui traîne encore dans le jardin
  • la maison est louée meublée, rien de personnel, rien qui ne traduise la vie de ce couple qui n'existe pas encore. C'est l'appartement témoin : tout dans les tons gris clairs et blancs cassés, du canapé au tapis, au sapin artcifiel. Même le chat est blanc et gris. Je n'ai pas osé demander si comme la vaisselle, il était compris dans le prix de la location.
  • la femme est jeune, très jeune (trop?), très belle, très longiligne, les ongles faits : pieds et mains, paafaitement épilée sous les bras (elle se promène en débardeur). Elle arbore un gros diamant à la main, comme dans toutes les bonnes séries américaine, elle a son "engagement ring"
  • on a oublié le nom de la jeune femme, mais pas celui du chat. On a oublié sa conversation, elle n'en a pas. 

Et toute l'histoire est dans la réponse de ma question " where you two meet?".
Dans le train, cela faisait 4 ans qu'ils se croisaient. Mais, lui était une homme marié... Quand ça a commencé à aller moins bien avec sa femme, ils se sont vus en dehors du train et les choses sont allées ensuite très vite. On image facilement l'avance qu'ils ont pu prendre non?

Pour avoir un panorama complet, il faut parler un peu du père du londonien (l'oncle de mon Imari, vous suivez?). Il s'est marié 3 fois, chaque fois avec une femme plus jeune. Le fils dit du père "il n'a aucune stimulation intellectuelle avec sa femme (l'actuelle), mais il a ce qu'il veut, if you see what I mean".
Moi je ne "mean" rien du tout, mais je vois que le fils fait mieux que le père, dans le sens où il en est au même point à la moitié de sa vie!

Any way, the lamb was good, the wine was gorgeous and we did have fun.
Who cares about the young beautiful (and dull) women?

So long, 2016

London - décembre 2016
Et voilà.
La bascule se fait.
Inexorablement.
Plus sereinement que l'année passée, cependant.
Sans que l'année qui vienne ne soit non plus pleine de promesses.

Nous avons fini l'année dans un boui-boui, à nous abreuver de Rhum Coco avec des plats de l'Ile Maurice et à nous trémousser sur de la musique zouk avec des mecs de la Brigade Financière.
J'ai commencé l'année avec un pansement de la Reine des Neiges à l'index où je m'étais coupé avec une bouteille de champagne sabrée, en fumant des cigarettes chinoises sur le trottoir, en chemise (en soie tout de même) par -3°C.
Que des choses totalement inhabituelles : la zouk, les pansements Reine des Neiges, même la bouffe mauricienne (les acras de morue, bof), et embrasser des mecs de la Brigade Financière pour leur souhaiter la bonne année....

Comment nous nous sommes retrouvé là?
Pas par hasard non.
Un copain nous y a entrainé. Avec plein de spontanéité, de bon coeur, de bonne humeur.
Et, nous, non je -  j'en prends l'entière responsabilité - l'ai suivi, et mon iMari aussi. De bonne grâces d'ailleurs.

C'est pour ça que sont fait les amis non?
Pour faire avec eux des choses que l'on ne ferait pas sans eux.

Et le pire, c'est que j'ai passé une bonne soirée.