vendredi 22 août 2014

Turquie #3 : Lignes Verticales / Lignes Horizontales

Vers le ciel - Pergame

A l'abri - Priène

En coin - Pergame

Alignées - Pergame

A la courte paille - Pergame

en compagnie - Pergame


Lignes de fuites - Ephèse

Le nid de la cigogne - Selcuk

Chapeauté - Pergame

Labyrinthe - Didymes

En désordre - Priène

En gros -Priène

Etalés, presque rangés - Priène

Ca s'incurve - Ephèse


Horizontal - Millet

Petits carreaux - Ephèse

ça se complique - Priène

ça s'enroule - Didymes

Hotel d'aéroport 

Les obliques de notre terrasse de Selcuk

Vertical, horizontal, arrondi - Sainte Sophie, Istanbul

Turquie #2 : Foulards

un foulard en ville

un noir

deux noirs

en couleurs

à la queueleuleu

assises

en couple

le soir

vieillotes

connectée

sacré

et de trois
 sont-elles mieux en rose?



mardi 19 août 2014

Turquie #1: Instants/morceaux choisis

Là où le temps semble s'être arrêté
Et moi aussi...


Là où le temps s'est vraiment arrêté
Quand les Grecs sont partis
et les Turcs se sont installés un peu plus loin

Efes, c'est aussi une bière
La nôtre

çay, çay avec un ou deux sucres?
entre deux bières
la boisson locale


La délicatesse d'une statue de Pergame

A l'heure de l'apéro
Vue de notre terrasse

Rien ne se perd, 
rien ne se crée
tout se transforme

Toute heure est l'heure du thé
For men only

Ligne d'horizon

Lumière du soir

Le même ciel partout
Vraiment?

Ils y sont encore
mais sont déjà dessinés sur les murs
Prélude de leur disparition?

Restau chic

Ligne d'horizon
à la Capitale

Autre minaret

dimanche 17 août 2014

Qu'avez-vous lu cet été?

Qui dit vacances dit lecture. Encore plus de lectures. Chez moi, ces mots sont synonymes.
Les livres que je mets dans ma valise ne correspondent pas aux mêmes critères que ceux de Lire Magazine. Même si j’épluche Lire, je le scrute dans tous ses recoins.
Non. Mes critères de lectures de l’été sont bien plus pragmatiques que cela :
  • d’abord ils doivent être gros. Plus de 400 pages, au bas mot.
  • ensuite en poche. Quand on lit sur la plage ou dans une chaise longue, c’est lourd. Et dans la valise, le poche tient moins de place. Le rendement encombrement/lecture est ainsi meilleur.
  • et il y a ceux que j’ai soulevés tellement de fois en librairies que j’en connais la 4ème de couverture par coeur.
  • enfin, ceux pour lesquels j’arrête de me dire « est vraiment nécessaire /raisonnable / justifié d’acheter encore un livre ? ». Je l’achète. Et miracle : je le lis.

Ca, c’est la théorie. Dans la pratique vous allez le voir, c’est un peu plus farfelu.

Comme j’ai commencé mes vacances (ou terminé l’année, c’est selon) par un petit burn out, doublé d’une infection dentaire, j’y suis allée mollo dans le choix. J’ai pris du classique :

Le dernier Connelly, Ceux qui tombent. Il n’y a aucune surprise. Et c’est ça qui est bien. On retrouve Hieronymus Bosch plus vieux mais toujours vaillant (et séducteur, bien que je crains qu’il ne porte moustache et bedaine dans la vraie vie) avec une chouette histoire qui se déroule au fil des pages, calmement, mais surement, bien écrite ce qui ne gâche rien. C’est un peu comme retrouver un vieil ami, il n’y a pas d’effort à faire, juste se laisser aller et la conversation reprend là où on l’a laissée. C’est le vieux pull informe et mité que l’ont enfile quand on est malade, et qu’on ne montrerait jamais en soirée. L’été commence doucement. C’est comme le before avant la soirée. Ca en a le goût, mais ce n’est pas encore ça.

Je suis Pilgrim de Terry Hayes . C’est une sélection de Lire, ce n’est pas un livre de poche, mais il compte 642 pages et cite John Irving dans les remerciements.
Je me suis trouvée un nouveau héros après Milo Weaver de Olen Steinhauler . Il n’a pas vraiment de nom, ou plutôt il en a trop. Appelons le Pilgrim, comme le titre. A la différence de Milo, il n’est pas très romantique. Humain peut-être. Mais il n’y a aucune romance avec lui, ni de baise comme avec James Bond, ni de recherche personnelle comme avec Jason Bourne.
Il est attachant et poursuit des terroristes, et est ami avec un flic noir de New York, héros rescapé des attentats du 11 septembre. Comme un clin d’œil, une partie de l’histoire se déroule en Turquie. C’était le livre à lire cette été, exception à la règle du livre de poche dans les valises.

Le diable, tout le temps de Donald Ray Pollock. Aussi une critique de Lire, il y a un ou deux ans.  C’est un livre que j’ai soulevé tant de fois dans les librairies, que je me sentais malhonnête pour les libraires quand je le reposais de nouveau sans l’acheter.
Noir, tout simplement. Tout est dans le titre.
Dans l’Amérique profonde, l’histoire de Alvin, confronté à la noirceur de l’homme et la sienne propre. La frontière fragile entre le bien et le mal, la solitude et la mauvaise compagnie.
Le livre (court, l’exception à la règle des 400 pages) ne se lâche pas, et Alvin s’en sort-il vraiment ?


L’intensité secrète de la vie quotidienne de William Nicholson. Vu nulle part, mais soulevé plein de fois sur les présentoirs. Il y a quelque chose de l’ordre de la chronique dans ce livre, de l’épisode de série TV comme dans ce roman de l’écossais Alexander McCall Smith Les chroniques d’Edimburgh. Une série de personnages, sur quelques jours et leurs vies qui s’entremêlent, le jeu des relations et des interrelations et de leur réciprocité (ou non).
So british. Une découverte.





Le petit copain de Donna Tart. Son dernier roman -  le chardonneret – sorti en France récemment fait un tabac. Celui-là, plus ancien, est en poche. Une vraie jouissance de chaque phrase, de chaque scène, de chaque instant de lecture. Un univers dans une famille du Mississipi. C’est l’été, il fait chaud, les enfants se prennent pour des héros, ou plutôt Harriet a décidé de trouver qui était le meurtrier de son frère 12 ans plus tôt, et d’ailleurs elle sait qui c’est et va s’en occuper…





Comment peut-on (encore) être une femme ? de Caitlin Moran. 
Caitlin Moran est une chroniqueuse du Times qui a écrit un bouquin sur le féminisme. Drôle disait la critique et intelligent.  C’est le drôle qui m’a fait acheter le bouquin, pas le féminisme. Rien que ce mot, comme beaucoup d’entre nous (au féminin) me fait fuir.
Mais si je prends sa définition, son test pour être plus juste :
      1.    « Avez vous un vagin ?
      2.    Voulez vous en garder le contrôle ?
Si vous répondez oui aux deux questions, alors vous êtes féministe. »
Je suis féministe. Le test le dit.
Et elle continue : « Qu’est ce que le féminisme ? Tout simplement la conviction que les femmes devraient être aussi libres que les hommes peu importe leur degré de folie, de lenteur d’esprit de naïveté, de mauvais goût vestimentaire, de surpoids, de calvitie, de paresse ou de suffisance ».
Le livre se lit bien, le style reste celui de la chronique et va crescendo dans l’intérêt des sujets abordés. Je confirme, certaines fois je me suis bien marré !
Attention, il y des passages un peu crus, certains idées peuvent heurter.

Hateship, friendship, courtship, loveship, marriage de Alice Munro. En français : Un peu, beaucoup, …pas du tout.
Alice Munro est prix nobel de la littérature. Elle n’a écrit que des nouvelles et c’est tout un art. Spontanément ce n’est pas ce que je choisis, celui-là m’a été prêté. Et pourtant c’est à chaque fois un régal, quand on maitrise l’exerce de la nouvelle. En quelques pages, elle nous campe un univers, des personnages, un « plot ». Sans que ce soit une intrigue à chaque fois, elle noue et dénoue des situations émotionnelles ou relationnelles, ou les deux…et vogue la vie. Chacune des neuf nouvelles de ce recueil m’a laissée pensive. Je pose le livre, je respire, je fais autre chose entre deux. Elles ne s’enfilent pas comme des perles sur un collier (bien que je me sois rarement adonnée à ce genre d’occupation!).

Elles se savourent et se digèrent.

Belle suite d'été et de lectures.