vendredi 10 février 2017

Une semaine en hiver


Le soleil, juste après la neige
  1. D'abord se plaindre qu'il n'y a pas assez de neige, qu'on est en février, "qu'il n'y a plus de saison ma brave dame".
  2. Ensuite, être cloitré parce qu'elle tombe et que la voiture n'a pas de pneus neige, et que de toute façon on est mieux avec un thé et un livre devant la cheminée.
  3. Récupérer notre retard sur l'actualité en lisant les vieux numéros du Dauphiné Libéré (édition des Hautes-Alpes) ou les Inrocks (non pas Elle magazine, je ne dois pas être assez fatiguée)
  4. Se dérouiller les jambes sur le petit domaine de Saint Léger les mélèzes, avec de la bonne neige
  5. Passer une après midi à Gap (préfecture des Hautes-Alpes s'il vous plaît, et non il n'y a pas de magasin GAP à Gap), un tour à Décathlon (tour annuel), en ville (et quelle ville!) acheter du chocolat (grands crus) et un éclair au chocolat
  6. Eclair by Eriey
  7. Boire un chocolat chaud maison avant d'aller au ciné - la vallée aux loups, pour ceux qui suivent
  8. Faire du grand ski sur un grand domaine : Orcières Merlette, autour du lac où nous nous étions promené cet été, baigné, avions pissé
  9. Dormir, manger une raclette, une "pogne", un peu de vin, un peu de bière locale (penser à faire detox d'ici la fin du mois)
  10. Regarder des films d'Art et Essais sur Arte VOD (Juillet Aout, Voir du Pays, Maggie got a plan, Trois Coeur)
  11. Lire des bons romans  (A Sense of an Ending) et des essais (la théorie U, renouveler le leadership : rien que ça)
  12. Dormir encore
  13. Faire du yoga, tous les jours
  14. Acheter du vin (à garder, à boire tout de suite, pour emplir ma cave)
  15. et se dire que la semaine est  bientôt finie.
    Au lac des Estaris - en hiver

Préparation à la Saint Valentin

Vu au Lab14 - partie d'une grande fresque

"We know from our reading of great literature that love involved Suffering, and would happily have got in some practice at Suffering if there was an implicit, perhaps even logical, promise that Love might be on its way.
This was another of ours fears that Life wouldn't turn out to be like Literature."
The Sense of an Ending - Julian Barnes

mercredi 8 février 2017

Aujourd'hui, le 6 juin, j'ai filmé mon premier loup


Evidemment, ce n'est pas moi.
C'est Jean-Michel Bertrand, dans "la vallée aux loups".
Un genre de capitaine Achab, version Champsaur et passionné. Pas la version chasseur revanchard.
C'est l'histoire d'une quête, celle d'un homme, qui arpente une vallée un peu écartée du Champsaur, persuadé qu'il y a des loups. Sa quête dure trois ans, le film retrace son récit.
On le voit marcher, trouver des indices, désespérer, croiser des loups de nuit sur ses cameras automatiques, on le voit manager, dormir, pisser, passer l'hiver dans son bivouac, manger des morilles, péter un câble (je me casse), poursuivre...
et finalement "aujourd'hui, le 6 juin, j'ai filmé mon premier loup"
Emu.
On l'est avec lui quand le regard du loup croise le nôtre au travers de la caméra.

Le gars est de la vallée, de Saint Bonnet en Champsaur (là où j'ai un caviste hautement recommandable à qui je laisse des fortunes), c'est le fils de l'assureur de mon père. L'assureur est mort, mon père a changé d'assurance, mais le fils continue de filmer les animaux de nos montagnes. Il parle avec l'accent d'ici, il mange du fromage d'ici, et passe à France Culture pour son film.
Véritable plaidoirie pour le loup, avec son film il se met tous les éleveurs de moutons du coin à dos.

Considérant que la première année il a filmé un meute de 6 loups et un couple avec 2 jeunes louveteaux, que l'année d'après il en a filmé 6 nouveaux louveteaux et que le loup peut parcourir 150 km par jour, quelles sont les chances qu'on a d'en rencontrer quand on balade au dessus  de chez mon père? 

Sachant qu'on n'est plus assuré par le père du réalisateur du film, a-ton encore envie de bivouaquer dans les montagnes autour comme je le faisais quand j'étais jeune?

Allez le voir. Vous ne verres plus le loup comme avant, ni la montage d'ailleurs.

Le podcaste de France Cul https://www.franceculture.fr/emissions/paso-doble-le-grand-entretien-de-lactualite-culturelle/jean-michel-bertrand-jai-quitte


mercredi 1 février 2017

Real life and fiction

Vu au Lab14


"Real life is too sloppy a model for good fiction Juan Diego said, «  the good caharacters in novels are more fully formed than most of people we know in our lives » he would add. « characters in novels are more understandable, more consistent, more prédictible. No good novel is a mess, many so called real lives are messy. In a good novel, eveyrthing important to the story comes frome something or somewhere."

Avenue of mysteries – John Irving