mercredi 22 juin 2016

La Toscane #2 : tordons le cou aux clichés

Toscane - les collines et les cyprès
 Les paysages vallonnées, les cyprès au bord des maisons, la chambre avec vue sur les collines,
précision : à flanc de montagne après une série de virages serrés qui nous donnait mal au cœur.

L’hôte accueillant et de bon goût aussi ;
 précision : le nôtre est gay et gaiement agréable
A défaut du jardinier

Le bel italien torse nu, fortement virile qui jardine le matin bonne heure, aussi,
            précision : c’est le copain du proprio

La musique douceatre entre le bel canto et la serénade (Capri c’est fini…), aussi.
            précision  un vieux CD de Peter Gabriel qui nous ramenait à nos premières boums ("red rain, it’s pouring down…", à écouter à fond)

Le beau temps, les premières chaleurs, l’apéro en terasse, aussi.
            précision : nous sommes à 1000 m d’altitude, le soir c’est feu dans la cheminée.

La piscine, le spritz, les bains de soleil, aussi.
            précision : à moins de 10 mn de marche, des stations de ski où il reste de la neige par endroit.



Pourquoi ne pas avoir préféré la proximité de Florence et ses musées ? 
Pourquoi ne pas avoir choisi l’intinéraire de Lucy Honeychurch comme dans « a room with a view «  le film de James Ivory ?

Parce que Niki, je l'ai déjà dit.
Parce que Florence est décevant.
Parce que la vie comme elle va se fait là où il n'y a rien à voir.
Où même le jardin des Tarots n'est pas indiqué.
Ca se mérite.
Visite au prochain épisode.

Sienne 
Campanile - Sienne


Toscane 1# : la motivation

Nana Power - Niki

La Toscane au printemps : quel cliché!
Oui, en effet.
Et pourquoi ce choix?
Pour les collines? Les cyprès? Les maisons ocres? Les musées florentins? Le chianti?
Que nénni!
C'est pour Niki.

Niki de Saint Phalle, c'est une longue histoire, il faut suivre : l'expo il y a 2 ans au Grand Palais.
Avec un avant goût de son monde intérieur, de son art, de sa fantasmagorie qu'elle arrive à nous faire vivre.
Et là il y avait les maquettes de son projet de parc : il Giardino dei Tarocchi, dans l'esprit du Parc Güell de Barcelone.
Nous voila donc partis plein Sud, rien que que pour ça.
Oui mais quel jardin!
Nous l'avons visité le premier jour : le clou des vacances. Tout parait fade ensuite. Même les biceps du jardinier ... (c'est dire!).
Nous n'avons plus bougé ou presque. Repus que nous étions, des étoiles plein les yeux.

Détail du jardin des Tarots





mercredi 8 juin 2016

La Cène, la Seine, la scène ...(sur l'air de "un monstre à Paris")


Le clou de la Cène - juin 2016

Vous avez loupé "un monstre à Paris"? Musique de Mathieu Chedid, interprété par notre Vanessa nationale. Pour ceux qui veulent se rattraper c'est là https://www.youtube.com/watch?v=Dw9WBuCmJTg&list=PL39E714FD2936AE41&index=2

Notre week-end était sous ce thème, décliné dans ces trois formes.

La Cène d'abord.
Avec 13 enfants dans la maison pour l'anniversaire du dernier. 
Imaginez donc à table ces petits anges autour de l'enfant de la fête à partager un gâteau en guise de repas et à se gaver de bonbons. Ce fut notre chemin de croix à nous ce jour là.
Plus de filles que dans la Cène : elles étaient deux. Et elles ne se contentaient pas de laver les pieds, elles n'ont pas froid aux yeux. Elles osent les filles de 8 ans : 

  • Elle : alors c'est ton anniversaire, moi j'ai envie de passer du temps rien qu'avec toi. Viens, on va sur le trampoline tranquille
  • Lui : ouais on est tranquille
  • Elle : alors plus tard on pourrait avoir des bébés ensemble
  • Moi - tout bas : oui plus tard, bien plus tard
  • Lui : alors ils seront marrons
  • Elle : quoi?
  • Lui : ben oui, t'as vu ta peau, elle est marron. Alors un blanc et un marron ça fait des marrons. Un peu clair, mais marron
  • Elle : ah d'accord. Oh zut, il y en a qui arrive, on peut pas être tranquille tous les deux .
  • Moi encore tout bas : ben non vous êtes treize ça va être difficile.
Ils font la queue auprès de l'enfant de la fête pour offrir leur cadeau d'anniversaire, aucun ne l'embrasse, bien que le petite marron aimerait bien, mais pas avec les mêmes intentions que Judas.
Et une autre différence : à la fin personne ne meure.

Le soir en guise de récompense, nous ne montons pas au ciel  - je n'ai rien d'une vierge - nous montons sur nos deux roues pour aller au Théâtre de la Ville. Spectacle de danse.
Avant le spectacle de danse, celui de la Seine. 
Elle est sortie de son lit, elle est marron elle aussi. Et elle fait aussi monter tout le monde : les bateaux à quai sont au niveau du pont, et les voitures sont dans Paris (finis les quais!). 
En fait c'est un complot d'Anne Hidalgo pour préparer les automobilistes à ce que sera la circulation en septembre quand elle aura rendu les quais aux piétons. "Anne, ouvre les vannes, arrête les inondations!" Mais non, là encore pas de miracle. Juste de l'eau (pas bénite pour sûr!).
C'est drôle, tu roules et au même niveau : un bateau. C'est comme ça que j'ai repéré la Concrète, le lieu de l'after dont tout le monde parle (enfin parlait c'était il y a 2 ans, j'ai toujours un temps de retard).


La scène, celle de Hofesh Schechter au Théâtre de la Ville. 
Bon. Que dire? Sur son bulletin, enfant il a du avoir "à des capacités, mais ne travaille pas assez".  Aujourd'hui ça donne : à des idées, mais ne les pousse pas assez. Même en les diluant sur 1h50 (1h50!), ça n'en fait pas un bon spectacle. Un petit côté ringard qui fait recyclé. C'est un israélien et avec un nom pareil certainement juif, mais ça n'a rien à voir avec la Cène d'avant, je vous l'ai dit : personne ne meure à la fin. 
Même pas moi : pour cela, je suis partie 20 minutes avant la fin.
Pour ne pas lui faire une scène.
Quand les 8 danseurs sont revenus nus sur scène.
Des danseurs nus, on n'avait plus vu ça depuis au moins 10 ans. 
Comme sur ses copies au lycée : "hors sujet"
Pour éviter la scène, je l'ai quitté!