samedi 2 avril 2016

Blondin


Ciné famille à la maison : notre invité du soir - février 2016,

Vous le reconnaissez?
Jeune et beau. ténébreux, et aucune de nous ne serait aller dormir dans la baignoire s'il avait été dans notre lit.
Que celle qui n'a pas rêvé d'être Meryl Streep "sur la route de Madison"  lève le doigt.
Et même aujourd'hui à plus de 80 ans, il en jette encore.
Non seulement il est plein de charme, mais en plus il a une âme qui pense. Ses films en tant que réalisateur sont des véritables perles à voir et revoir. Minuit dans le jardin du bien et du mal, Million Dollar Baby,  Invictus (sublime hommage à Neslon Mandela) et plus récemment American Snipper troublant d'ambiguité et de complexité.

Et bien il était chez nous la semaine dernière, dans notre salon, bain de jouvence, mais voix française (la location iTunes de ce vieux film n'offrait pas la VO sous-titrée).
Nous nous sommes regalés "pour une poignée de dollars".

La prochaine fois, on vous invite.

Le quizz des aficionados(es) : dans quel film il est "Blondin"?



Selfie, vous dites?


Félicien et Anna Villard

Une collègue a proposé un jour de mettre en place un "capital selfie", le jour où on atteint notre quota, plus de selfie possible.  Un peu comme les (trois en général) voeux qu'accordent les fées dans les contes.
J'ai lu dans Le Monde que la nouvelle tendance était maintenant "le dronie". 
C'est quoi? 
C'est le même concept mais avec un drone. Il vous suit, il vous filme, il vous met en scène, en mouvement dans le décor que vous avez choisi.
Est-ce vivre sa vie que de sans cesse l'immortaliser? 
D'ailleurs est-ce que désormais c'est immortaliser que de se prendre en photo?

J'ai des photos de mes grands parents, de mes arrières grand-parents et de gens que je n'ai pas connus, et que je garde précieusement dans un album, que je regarde régulièrement.  Se faire photographier était alors un événement, voire une expédition quand on habitait la campagne.  Et c'était alors un instant d'immortalité, on se rappelait alors toute la journée, les moments qui avaient précédé, ceux qui avaient suivis dans quelle disposition d'esprit on était alors, la nervosité, l'excitation peut être, l'anxiété de n'être pas tout à fait assez bien habillé, apprêté, souriant...
Un selfie n'a rien de tout ça, il y en a tellement qu'on ne sait plus ni quand ni pourquoi, ni comment. Et le drone devient ainsi "le film de ma vie" telle que je veux qu'on la voit.  
Et que reste-il du vécu? des sensations? des émotions? de la rareté? de la spontanéité?
D'où le retour en force de la 
Et j'ai moi l'impression d'aller à contre sens, je n'ai jamais fait aussi peu de photos que depuis que j'ai mon iPhone, je verrais mon appareil argentique (un Canon EOS1000 à qui je rends hommage), je n' ai pas autant investit le suivant, un numérique et je continue de faire des albums photos, que nous regardons serrés les uns contre les autres sur le canapé.
Je suis un dinosaure, bien trop encombrant pour un selfie.