mercredi 25 juin 2014

En mai, fais ce qu’il te plait,





Et certains se marient.

Les mariages c’est comme beaucoup de choses on s’en fait une idée et dans la réalité c’est très différent. On a jamais envie d’y aller et on s’y amuse bien.
Il y a un âge aussi : quand on est jeune il y en a beaucoup plus, on y va la fleur au fusil, en vieillissant on connaît la chanson et surtout on les a vus se séparer ceux qui se sont jurés fidélité devant Dieu et Monsieur le Maire (plus rarement Madame).

Celui de cette année avait tout du mariage parfait. Préparé à l’avance, c’était un mariage heureux, (et pas pluvieux), organisé dans les moindres détails, un peu comme dans les films américains.
Il y avait dans l’invitation le coupon réponse. Je ne l’ai pas renvoyé bien sûr, je me suis contenté d’un mail. Je ne suis même pas sûre d’avoir enocre des timbres postaux, ni des verts et ni des rouges. Et d’ailleurs je ne suis pas certaines d’avoir compris la différence entre les deux.
Ensuite, ils nous ont évité la mairie. Nous étions conviés directement à l’église puis à l’apéro puis à la bringue.
Comme c’était en Normandie, une liste de chambre d’hôtes avait été constituée pour que nous trouvions à nous loger….

Orange était le code couleur : pour les robes des témoins de mademoiselle et les cravates des témoins de monsieur, et les ceintures et les rubans des demoiselles et jeunes garçons d’honneur.
Et les ballons dans la salle de restaurant étaient orange, et les fleurs sur les tables à l’apéro.
Et ma tunique aussi.
On a failli me prendre pour le décor.

C’était un mariage où je ne connaissais personne sauf les 3 associés de ma boite. Une sortie boulot quoi.
Je vous ai déjà parlé de ces gens, les relations y sont bien moins normées que ce mariage. 
Finalement, un mariage où il n’y pas d’enjeu, c’est facile. J’ai vaguement échangé avec le père de la mariée, contourné un vieux type lourdingue qui nous racontait sa vie d’avant. Et je n’ai parlé à personne d’autre. Je n’avais pas être aimable, agréable, avenante. Les gars du boulot me connaissent et ne me demandent rien « relationnellement » parlant.
J’ai donc mangé, bu, dansé et je me suis étonnée jusqu’au bout du conformisme de ma collègue.

Et la meilleure partie de ce week end c’est tout de même le lendemain. Reveil tranquille dans cette demeure normande, sans enfants et sans horaire. Un tour à la plage et une promenade dans une ville balnéaire de la côte Normande, avec l’activité de tout début saison : les maillots de bain, les tongs, les bouées mais pas encore l’odeur de la crème solaire, ni le sable qui se colle partout.

Un bon week end en somme, très conformiste.
Vous ai je dit que la collègue qui se mariait était « pacsée » avec son homme et que leur fils avait 2 ans ?