dimanche 15 décembre 2013

Ce qui me rapprochait de Nelson Mandela





Ce n’est pas le physique. A l’évidence.
Ni l’Afrique du Sud.
Ni le militantisme.
Je ne suis pas une grande militante, ni pour la liberté, ni pour l’égalité. A la limite, je militerai pour moi et encore discrètement par l’action souterraine voire sournoise plutôt qu’en frondeuse.

Je suis tombée sur des fragments de ses discours, sur des phrases qu’il a dites, sur ce poème qu’il a repris :


« It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate
I am the captain of my soul. »

W. E. Henley (1931)

« Aussi étroit soit le chemin,

Nombreux les châtiments infâmes,

Je suis le maître de mon destin,

Je suis le capitaine de mon âme ».

Traduction française dans Invictus de C. Eastwood.

Et c’est comme si il me parlait directement. C’est comme si au delà de toutes ses luttes, il me le chuchotait dans l’oreille, juste pour moi, et ce que cela faisait sens, et devenait mes vérités.

« J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. »

Je sais maintenant ce qui me rapprochait de Nelson Mandela.
Ce sont ses croyances, ce sont ses convictions.
Et sa capacité à les énoncer, à les partager, à les appliquer.

Ce qui m’ennuie dans sa mort, c’est qu’il n’y a plus personne pour me dire des choses pareilles.
Qui nous rappellera que nous n’avons pas d’autre Dieu que notre âme, et que le seul maitre à bord c’est nous ?
Que notre iPhone n’est même pas un ersatz de ceux là ?

Je dois me le dire à moi même, à mes enfants, au reste de mon monde quand c’est important.
Sa mort m’oblige a plus de responsabilité, à me porter toute seule.



samedi 14 décembre 2013

IlluminhallucinaLyon.




La semaine dernière,
Encore une fois, la Sainte Vierge
A sauvé Lyon de la Peste
Elle le fait tous les ans, le 8 décembre.

Et nous y sommes allés
Fêté le bubon, celui d'avant le 6ème jour
C'était technicolore, hallucinations, festival de lumières
Vin chaud à tous les coins de rue
et chocolat chaud pour les autres
On y a croisé un loup qui jouait du saxo
Mais pas le Petit Chapon Rouge

Nous étions chez des copains
Ceux de 20 ans, ceux avec qui on a fait nos études
Fumé des joints et saoulé le jeudi soir à la Kfet
visité Berlin après la chute
Ceux avec qui on a grandi
On s'est marié, on a eu des enfants.
Mais mêmes les parallèles finissent par se croiser
Pendant 6 ans, on s'est pas vu
Et la conversation a repris
Là où elle s'était interrompue
Comme si de rien n'était.

Un coeur à Rome



Un capuccino à Rome
Une forme pour nous réchauffer le coeur
Dans ce café du coin, plein d'italiens avec leurs journaux du matin
On en avait besoin de ce temps de pause
De ces rues décolorées, de cette ville antique
De voir de belles choses, de ralentir le rythme
D'avoir chaud et du soleil à la Toussaint
De manger des margherita à tous les repas
Et des gelatti à midi.

L'automne nous avait malmené
Une vielle dame m'a renversée en sccoter
Adele s'est défigurée et cassé la main
Hector a eu des poux

Vive l'hiver, vive le vent.


La presse et ses titres intelligents


Alternatives Economiques est il un journal de gauche?

Ni Dieu, ni maitre, ni smartphone


Cette affiche m’a arrêtée : au propre et au figuré.
Au propre, concrètement j’ai fait demi tour, j’ai sorti mon téléphone de ma poche et j’ai pris la photo. Incroyable. A croire que mon iMari m’influence, que je deviens mon imari, je deviens un iPouse.
 C’est vrai, avouons le, que j’ai récupéré son iPhone. Oui je sais, c’est bien celui que j’ai tant décrié l’année dernière. Mais moi c’est pour raisons PROFESSIONNELLES.
Je travaille moi avec mon téléphone : je harcèle mes clients, je donne des ordres à mes collègues, je gère ma baby sitter, j’envoie du boulot, des messages, des engueulades, des compliments, des moqueries,… depuis mon lit, en faisant la queue à la Poste, entre deux trajets aux activités extra-scolaires, pendant que je me lave les dents,…et aussi de temps en temps je téléphone.
Tandis que le imari lui, il ne téléphone, pas, ne travaille pas avec, ne lit pas les iMails et régulièrement ne reçoit pas mes iMessages.
Alors il fait quoi me direz vous ? Il lit les nouvelles. J’ai le iMari le mieux informé de l’actualité (économique, c’est ciblé comme lecture).
Ce qu’on en fait dans le vie quotidienne et familiale ? Je ne sais pas encore trop, mais il est addicted. Altantico, Les Echos, le Tribune, Le Monde, sont consultés plusieurs fois par jour (voire par heure), dès qu’il a un insant en fait. Et comme il va passer à la 4G, il va pouvoir en consulter 4 fois plus.

Et au figuré.
Nos Smartphones sont en effet nos nouveaux Dieu et Maitre. L’un ou l’autre ou les deux à la fois.
On ne peut plus s’en passer, ne serait-ce que pour s’habiller le matin, on regarde la météo. Qui ne consulte pas ses mails dès qu’il a un instant ?
On lance une alerte « find my iPhone » dès qu’il est au delà de notre regard, plus souvent qu’on ne chante « Jésus est là , Jesus revient ». Il nous siffle bien mieux que n’importe quelle figure d’autorité de toute notre vie. Et bien souvent nous sommes « bien moins smart que nos phones ». 

Quelques mètres plus loin dans la rue où j’ai pris cette photo, je marchais en y pensant encore, et je suis passé devant le campement d’un SDF, son barda était installé dans un renfoncement de mur, à moitié sur le trottoir, un matelas, des sacs en vrac, des boites de conserves à moitié mangées….
Lui même était en train de faire ses besoins (excrémenter, chier, faire caca,…choisir son registre) en pleine rue, alors que des passants passaient (c’est une pléonasme). Il était vieux, maigre et ne tenait pas bien sur ses jambes. Il n’arrivait pas à se baisser non plus. Ses excréments sont restés sur le capot de la voiture garée devant « chez lui ».
J’imagine la tête du gars quand il va reprendre sa voiture. Va-t-il sortir son Iphone pour prendre la chose en photo ? Preuve de l’infamie qui lui a été faite ?
Ca ne m’a pas fait rire, j’y pensé longtemps encore longtemps après. A aucun moment il ne m’est venu à l’idée de prendre ça en photo.


Comme quoi, la vraie vie n’est pas dans nos iPhones…

dimanche 22 septembre 2013

Façades d'une ville en crise


Athènes, centre ville.
Entre les devantures fermées,
Les boutiques qui ont mis la clé sous la porte
Les tags qui tentent de dire quelque chose (ou pas)
Ou proposent une illustration que je ne décrypte pas
Suinte la dureté de la vie, 
Les hommes d'âge mûr qui fouillent les poubelles
Les enfants qui mendient.
C'est l'Europe, c'est à deux pas de chez nous.

Athènes, centre ville, près du Parlement

Athènes, centre ville en allant vers l'Acropole

Athènes, centre ville en allant vers l'Acropole

Athènes, centre ville proche du marché aux puces

et aussi, le Parlement

Je veux le même!

Nauplie, août 2013

Il est 19h, nous partons à la plage.
Nous nous sommes mis à l'heure grecque.
Je bave d'envie sur ce scooter
Il apporterait de la chaleur à notre grisaille parisienne.

Pourquoi je ne serai jamais agent secret...


Dans la Vie, dans mes rêves, j’aurai voulu être agent secret et écrivain. Les deux en même temps.
Une version féminine downsizée de John Le Carré en un peu plus jeune, un peu moins britannique et
surtout moins talentueuse.
Dans ma vie (la vraie), j’ai rapidement constaté qu’écrivain c’était compliqué, surtout quand très jeune on s’est orienté vers un bac C (math-physique), suivi d’études d’ingénieur et de jobs à l’avenant. J’ai déjà pris un virage sévère en devenant coach (quoi un ingénieur qui parle de relations ? humaines en plus ?), je ne peux pas continuer à tourner je vais finir par attraper le tournis.
A l’origine déjà, je n’avais pas choisi la voie royale pour le prix Goncourt (mais John Le Carré n’a jamais eu le Goncourt !).
Ecrivain donc je n’y croyais plus, mais agent secret si.

Enfin jusqu’à cet été.

Jusqu’au mercredi 13 août 2013, 16h07 pour être précise. Il y a eu un avant et un après. Le genre de moment décisif dans une vie, la Vérité tombe. Celle implacable de qui vous êtes et de ce que vous ne serez jamais.
Mercredi 13 août donc, nous sommes en vacances, en famille dans les Hautes Alpes, et comme toutes les années nous emmenons les enfants à une après midi Acrobranches.
Vous savez, c’est le genre d’endroit où vous vous prenez pour Tarzan (là les moins de 40 ans ne connaissent pas) ou un singe (et c’est pareil car Tarzan c’est l’homme singe de la jungle). C’est un endroit avec des parcours acrobatiques dans les arbres : vous portez un harnais, vous être accroché à une « ligne de vie » (rien que le mot est terrifiant, je ne vous parle pas  du concept !) et vous passez des « ateliers » (il y a comme une notion de travail ou de jeu dans ce concept?) du type :
  • tyrolienne : pendu à un mousqueton, on se laisse glisser le long d’un fil sans voir le point d’arrivée,
  •  pont népalais : un pont fait de planches longitudinales disjointes accrochées à un fil. J’ai bien dit « longitudinale » : dans le sens de la marche. Si elles sont horizontales c’est un pont suspendu  (j’y ai eu doit en Thailande, en Malaisie,… dans ce genre de pays,c’est un vrai pont, pas juste un atelier)
  •   balançoires, lianes, échelles de corde … bref rien de fixe, rien de solide, tout dans le vide.

Nous y voilà donc, à Laye pour être précise.
Plusieurs parcours sont proposés, selon les âges, les tailles et les niveaux. Les deux grands sont désormais sur le circuit Découverte « à faire en famille ». Tom va avec eux, et moi j’hésite en me disant que c’est sympa une activité familiale. Germain est destiné au « Super Kid » : pour les plus de 5 ans et plus d’1.2 m les bras levés. Un parent accompagnateur est nécessaire sur le parcours avec lui. L’année dernière dans le parcours du niveau juste en dessous aucun accompagnateur n’était nécessaire, on pouvait les aider depuis la terre ferme.
Je me sacrifie, je n’irai pas sur le circuit découverte (« 2 heures dans les branches pour les personnes en bonne forme physique ») mais sur le « Super Kid » avec Germain : j’ai plus de 5 ans et je mesure plus d’un mètre vingt les  bras levés.
Après les consignes de sécurité, où on nous explique comment s’accrocher sur la ligne de vie (2 mousquetonx qui doivent toujours être enfilés sur le câble ad hoc) et comment utiliser l’accessoire pour la tyrolienne (sans mettre les mains sur le câble, sinon ça nous les broie), me voilà avec Germain au départ du parcours. Ma sœur nous suit depuis le sol, son rôle sera crucial dans ce qui suit.

Le parcours commence par une tyrolienne, longue, très longue… Germain s’en tire comme un chef. Quand à moi, j’appréhende un peu, plaisante avec l’encadrant qui nous aide à démarrer en m’interrogeant à haute voix qui entre Germain et moi est l’accompagnateur de l’autre.
Je loupe l’arrivée de la tyrolienne, mes pieds tapent sur le rebord de la plate forme à plus de 3 mètres du sol. Me voilà repartie en sens inverse et bloquée au milieu du câble.
Heureusement j’avais écouté les consignes (c’est une leçon de vie presque…) et je sais donc comment évoluer sur une tyrolienne quand on est coincé au milieu.
Germain m’encourage, je ne suis pas très fière.
On enchaine par un pont en bois suspendu : les marches sont en travers, tout bouge, mais il y a des mains courantes de chaque côté. Je mets le double de temps de Germain pour traverser et doit prendre sur moi pour surmonter mon appréhension, toujours sous les encouragements conjugués de mon fils et de ma sœur (qui partage avec moi son peu d’appétence pour ce genre d’exercice). Mais elle est au sol.
Je suis au bord du collapse quand je découvre l’ateleir suivant : un pont népalais, très long (4 planches longitudinales, telles des poutres ; à plusieurs mètres du sol). Le tout juste attaché par des cordes, qui oscille tranquillement.
Germain est déjà de l’autre côté alors que je suis encore en train de me demander comment je vais y arriver.
Ma sœur se (re)met à m’encourager. J’envisage de faire demi tour, mais avec une tyrolienne au début , c’est impossible.
Je mets une éternité à traverser ce pont. Je demande à Germain de ne plus me parler, je ne suis plus capable de lui répondre, je l’entends à peine, prise dans mes affres, concentrée pour me contenir, contenir ma peur, mon vertige.
Ma sœur me procure des conseils aussi rassurants qu’elle peut :
-          -respire
       -  regarde loin devant toi,
       appuies-toi sur tes pieds plutôt que sur la ligne de vie
        
-            et puis si tu tombes tu seras juste pendue comme une saucisson.

L’image est effrayante, je la remercie avec le peu d’énergie qui me reste pour ses consignes.
Au bout d’une éternité, je suis enfin sur la plateforme, alors que Germain est déjà à la suivante. Je reprends mes esprits. Je suis épuisée. Il me faut encore tenir plus d’une heure, cela me semble insurmontable.
Quand j’ai un peu repris mes esprits, je manque de défaillir en découvrant l’atelier suivant. Une sorte de trapèze avec un rondin en bois. Il faut monter debout dessus se balancer au dessus du vide et sauter sur la plateforme suivante.
Impossible.
Je suis au bord des larmes, la crise de nerfs n’est plus très loin.
Je considère la hauteur de la plateforme, je me détache, m’assois, hésite.
Mon esprit rationnel reprend le dessus : j’ai l’air bien plus con si je saute en dépit des consignes de sécurité et me fais mal, que si j’appelle le gars pour qu’il m’évacue.
Sans compter l’assurance… (rationnelle je vous dis).

C’est la meilleure décision que j’ai jamais prise : arrêter là le massacre, me faire évacuer de ce parcours.
Ma sœur va chercher un des responsables.Il est arrivé avec tout son matériel, a grimpé, m’a expliqué qu’il allait me descendre en appel. Je précise qu’il doit y avoir 2,5m, 3 de hauteur tout au plus.
Le ridicule ne tue pas, la peur pourrait.

Curieusement, la manip de me lancer dans le vide en rappel tenue par un gars qui a la moitié de mon âge et la moitié de mon poids, ne me fait pas peur. La perspective d’avoir les deux pieds au sol sans doute…
Une fois au sol, je retrouve quelques capacités sociales :
-          - ça vous arrive souvent d’évacuer des gens des parcours comme ça ?
-          -  oui, on est là pour ça,
-            
-            …mais du parcours enfants, c’est pas banal.

Voilà c’est dit.

Ce soir-là, dans l’équipe de l’Acrobranches au moment du débrief de la journée, j’ai du faire le buzz.
Ma sœur m’a raconté que quand elle est allée chercher le gars, il lui a demandé
-         il est habillé comment l’enfant ?
Réponse de ma sœur : « c’est pas l’enfant, c’est la maman… »

Alors c’est fini pour moi : je ne courrai jamais sur le toit d’un train roulant à grande vitesse s’engouffrant dans des tunnels, je ne ferais pas de course poursuite sur les toits des villes où qu’elles soient et je ne sauterai ni d’un hélicoptère en vol, ni d’un pont…
En plus j’ai peur du noir, et je sursaute au moindre bruit.
Alors agent secret….





dimanche 18 août 2013

La nature est un temple,...


La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Les Fleurs du mal - Baudelaire

Temple de Poseidon, Cap Sounion

Trésor des Athéniens, Delphes



Temple d'Apollon, Delphes

Théatre de Delphes

Temple d'Apollon, Delphes

Temple d'Athéna, Delphes

Détails du temple d'Athéna

L'Agora romaine, Athènes

L'Acropole, Athènes


et parfois, les 3000 ans d'Histoire sont plus courts,

voire au sol...

Clichés toujours : un petit-déj de vacances

Je crois avoir déja insisté dans mes billets, sur l'importance que j'accorde au petit-déjeuner. Il me semble même avoir fait un classement des meilleurs petits-dej (je vérifierai, c'est peut-être dans un ancien blog) Le petit-dèj est de loin le repas, voire le moment le pus important de la journée (en concurrence directe avec le moment où je me mets dans mon lit...).
Et là, c'est le chemin pour s'y rendre, l'environnement, les jus de fruits qui nous ont enchantés...

D'abord, 20 m de ruelle pour descendre...

à la plage. La remonter sur environ 200m,

avant d'arriver au Juicy Beach Bar,

où nous sommes seuls.

En attendant d'être servis,

certains poursuivent leur nuit







Vacances clichées, clichés de vacances


Vacances clichées, clichés de vacances


Cette année nouveau concept de vacances :
-       Soleil et chaud pour répondre au cahier des charges d’Adèle
-       Un peu de confort : out le camping.
-       Un peu de culture, on ne se refait pas
-       De la plage, de la mer et du temps pour ne rien faire (je rappelle que c’est ce qui m’a manqué cette année)
-       Le Minotaure, à défaut sa grotte, pour Hector
Donc la Grèce.
En avion cette année, Paris-Athènes aller-retour et petit circuit dans ce pays dont les distances sont relatives (si on compare à l’Australie par exemple).

Notre premier contact avec le pays a un goût de Chine : le chauffeur de taxi ne parle pas un seul mot d’anglais et nous pas un seul de grec. Il ne lit pas non plus l’alphabet romain et donc  lui montrer l’adresse de l’hôtel dont il ne connaît pas le nom ne lui sert à rien. De la difficulté de rentrer en communication avec les autochtones.
Heureusement, iDevice à la rescousse, dans son utilisation primaire et primordiale : la version « téléphone » (tellement désuète j’en conviens) de l’accessoire intelligent de mon iMari (dans sa version 5, s’il vous plait, on n’arrêt pas le progrès). L’étonnant objet met en relation le chauffeur de taxi et la réception de l’hôtel pour nous amener à bon port. Vive la technologie moderne facteur de communicabilité entre les peuples (à défaut de communication).


Ile de Skyros

Ile de Skyros, les façades du Port

Ile de Skyros, le long de la plage

Ile de Skyros, une plage,...d'oursins

Notre maison à Galaxidi