dimanche 10 juin 2012

OUI! J'ai dit oui.


Vous vous souvenez de ces gens avec qui je travaille qui concluent leur conversations par un « je t’embrasse », mettent «bises» à la fin de leur SMS et me font la bise (en vrai !) ?
Et bien, j’ai fini par leur dire oui.
Oui, j’ai signé un contrat avec eux.
Un contrat de travail.
Beurk le mot. Je m’en remets à peine.
Mais jusqu’ici tout va bien.
J’ai dit oui à leur bonne humeur.
J’ai dit oui à leur façon de travailler un peu olé olé, ou rock and roll, c’est selon vos préférences.
J’ai dit oui à leurs sujets gauchisants, engagés, un peu tendance RSE.
J’ai dit oui à l’open space, à leur exigence en matière d’écriture et de réflexions.
Je ne pouvais pas dire non à « en tant que patron je sais que j’ai besoin de toi. On te fait le temps partiel que tu veux, on prend en compte toutes tes contraintes personnelles et familiales, tu bosses chez toi quand tu veux, tu fais ta formation, et tu es salarié chez nous ».
J’ai réfléchi un mois. 
On m’a dit que j’ai fait ma princesse au petit pois.
Même si c’est vrai, pourquoi pas ?
J’ai posé des conditions 
1. Pouvoir leur dire ce que je pense, même si ce sont mes « patrons »
2. Gérer mes aller-retours sans avoir à rendre des comptes
3. Pouvoir changer la bouilloire, car ce fichu truc en plastique donne un sale goût à l’eau du thé.
J’ai eu un OK pour tout et un salaire correct.
Mais ce sont mes patrons.
Et je me sens encore plus l’âme rebelle.
So far so good.
Je cherche encore le loup. On m’a rappelé que dans la Princesse au petit pois, il n’y avait pas de loup. Mais je ne crois pas au conte de fées. Pourquoi ce job serait-il si bien ?
Je n’en reviens pas. Ils sont fous.
Le plus fou c’est que j’y suis appréciée, par chacun à sa manière.
On m’y dit que je suis 
- le croisement d’Einstein et de Bourdieu, 
- un super héros dans un collectif avec un doux nom de Terminarter(et c’était avant la sortie de Avenger, ils sont avant-gardistes),
- une vraie saloperie,
- complètement barrée,
- ….
Un matin je vais me réveiller tout cela n’existera pas.
En attendant, je bosse calmement, d’autres fois frénétiquement. Quand j’en ai marre, je me fais un ciné, un bout de shopping et je reprends là où j’ai laissé. 
J’adore cette liberté.
L’idée c’est d’en profiter, de se faire plaisir, tant que ça existe.
Est ce que c’est le début de l’hédonisme? 
Découvrir à 40 ans que l’on peut se faire plaisir en travaillant, c’est un peu déconcertant.

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