dimanche 20 septembre 2015

Résistez !

The Heavens - Gabriele Galimbertti

Je l'ai donc lu pour vous.
Attendez de n'avoir rien de mieux à faire, de vous ennuyer à mourir, ou d'être déprimé un long week-end de novembre pour vous y mettre.
Millenium 4 attendra.
Ne vous ruez pas.

Il n'est pas mauvais. Il est juste normal.
Un scénario linéaire. Les personnages pris dans leur gangue sans leurs paradoxes.
Il y a même un happy end (ah! ils ont osé !)
Et on a gardé le plus méchant vivant,  histoire de pouvoir ensuite écrire Millenium 5.
(Je pourrais l'écrire moi même, peut être?)

Pourtant il y a tout : un autiste savant (je me croirai à la maison), une hacker de génie plus fort que la NSA, une méchante tellement belle qu'elle ensorcèle son monde, des actionnaires sans scrupules, un jeune idéaliste... Même Blomkvist n'est pas sympathique ni génial, et Lisbeth finalement relève plus la magie que le réalité même romanesque.
Tous les ingrédients parfaits ne font pas un bon roman. Ce n'est pas suffisant.

Et puis de belles imperfections pseudo scientifiques :
sur le fonctionnement du cerveau (droit vs gauche) qui entre temps on le sait, toutes ces théories sont fausses ;
sur les autistes savants, ça fait vraiment chic pour le coup, mais en vrai on ne sait que très peu de choses sur l'autisme alors pourquoi en faire une théorie dans un roman policier?
des élucubrations sur la foi d'un juif qui doute (n'est pas le fondement de la foi que de douter?). Pour ceux que ç intéresse, lire "si Dieu existe" de Joann Sfar.

Ce roman est écrit comme un compte rendu, et on nous explique les états d'âmes des personnages au lieu de les suggérer, qui ils sont et là où ils en sont fait presque l'objet d'un état clinique numéroté de 1 à n. L'art de l'implicite n'est pas maitrisé par David Langercrantz, normal il est journaliste.


Un extrait (page 450) :
"ce qui caractérise l'être humain, ce sont ses contradictions. On rêve à la fois de partir et de revenir. (...) On peut à la fois aimer son travail et le maudire, comme Balder semble avoir aimer son fils tout en le fuyant. Etre vivant, c'est manquer de cohérence, partir dans différentes directions. (...) Peut être qu'il s'est révélé dans toutes ses contradictions vers la fin et qu'il est devenu un véritable humain, dans le meilleur sens du terme."

C'est ce qu'on pourrait dire de ce livre.
Je reste fidèle à Millenium, mais je ne l'aime plus (comme avant).

Passez votre tour.
Si vous êtres trop tenté, je vous prête le mien.


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