mercredi 29 juillet 2020

Délocalisée


Par beau temps
En ces temps inédits - vous avez remarqué comme c'est devenu une expression consacrée? - je me délocalise plus au Sud, en prenant de la hauteur (1400 m d'altitude).
C'est mon nouveau bureau, pas très ergonomique un vieux pétrin comme table (c'est une table creuse où on pétrissait le pain dans l'ancien temps), je n'y passe pas les jambes dessous, la chaise en bois et paille, rien à roulettes et pas d'accoudoir.
J'ai devant moi un évier inutile depuis plus de 30 ans, des vieilles poutres au plafond et dans mon dos un stock de sacs à dos qui ont connus tous les sommets du coin et tous les fonds de vallées oubliées.
Mais j'ai la vue, le bruit de l'eau qui coule dans la fontaine, l'air qui flotte avec cette odeur de mélèzes et des gens qui passent devant ma fenêtre sans s'empêcher de me parler. 
On a été jusqu'à 10 à table, ça en fait des trucs à dire quand on passe devant une fenêtre ouverte.

Sous l'orage
Entre éclairs et coups de tonnerre, un déluge de pluie.
Le rythme est frénétique, contraste avec l'écoulement tranquille de la fontaine, les odeurs en sont brouillées,  et il fait toujours aussi  bon.
Je suis à l'abri de mon bureau, moins de passage devant ma fenêtre pour me raconter quelque anecdote.
Ca ne dure pas, en fin d'après midi, terre et ciel sont lavées. 
Nous marchons dans la tiédeur du soir, espoir!

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