samedi 25 août 2018

De l'autre côté du mur #5 - Tallinn


Tallinn
Tallinn est une capitale à portée de pas.
L'Estonie est un pays tout petit, à notre échelle.

Ville du moyen-âge, riche du commerce hanseatique, elle est bien entretenue, plaisante, vivante.
Envahie par les hordes qui descendent des gros bateaux de croisières. A certaines heures, elle est indigeste et insupportable.
On a en compté 8, de ces gros bateaux ce jour là, qui stationnaient dans la baie.
Pour 6000 passagers à chaque fois, c'est 50 000 personnes qui se déversent dans la petite capitale.
Noyés dans des flots d'italiens, puis bousculés par des chinois et heurtés par des allemands, on a cru devenir dingues, impolis presque violents. Submergés et dégoûtés du tourisme de masse, auquel nous appartenons aussi à ce moment là.

Nous avons refait notre balade le soir, la ville nous appartenait à ce moment là, reconciliation immediate avec la beauté des lieux, l'esprit slave et le côté suranné des rues. A user de nouveau nos semelles et nous tordre les chevilles sur les pavés médiévaux.
On a évité le musée de l'occupation er la visite de l'ancien site du KGB (vus déjà à Riga), mais épuisé chaque facade de Guildes, chaque histoire de bâtiment, goûté au Marzipan et bu la bière de la micro brasserie.

Dans la ville de la gastronomie slave et du renouveau culinaire estonien, on s'est fait trois soirées de junk food, coincés entre le manque d'envie de chercher un restaurant, la lassitude de préparer le repas et l'envie de donner une leçon aux iTeenagers qui ont fini par réclamer des légumes!

Bouée (Buoy) sur le lac qui fait frontière avec la Russie
Superbe musée maritime : qui eu cru que je dirai ça un jour! Moi qui n'ai pas le pied marin et qui ai mal au coeur dès que ça tangue? Lennusadam Seaplane harbour. Dans d'anciens hangars pour hydravions.
Une mise en scène étonnante à la fois thématique et historique de ce qui touche à la baie de Tallinn, à l'histoire maritime et à la guerre. Fascination de mes iGars pour les armes, ils ne sont pas les seuls, tous les hommes en visite aussi. Toutes sortes d'engins de guerre  - du tank au missile sol-air ou sol-mer - étaient présentés, installés et pouvaient étre manipulés.
Mais aussi des ice-boats, et des brise-glaces... et un peu d'histoire d'occupation aussi. C'est toute leur histoire du siècle passée.

"Lait pour tous"  - Pub soviétique



Puis enfin le Kumu : le musée d'art moderne à l'autre bout de la ville.
Après le palais de la Grande Catherine, il faut passer le palais présidentiel - pas de gardes, peu de voitures, absence totale de tralala - on découvre ce bâtiment moderne, comparé dnas les guides à notre Beaubourg Parisien.
Une expo contemporaine sur le thème Archéologie de l'écran, inintéressant, le sens nous a échappé.
En revanche, tout un étage fascinant sur l'art sous l'occupation soviétique. Comment créer, s'exprimer, produire en restant libre sous la censure?
Rien à voir avec ce que font les artistes chinois (qui sont eux pour le coup perdus pour la cause artistique), un vrai sens caché par moment il me semble.





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